Mouvement de chomeurs et précaires a rennes
mouvement de chomeurs et précaires a rennes
Bonjour a tous,
Pour vous donner des nouvelles du mouvement des chomeurs et precaires en lutte à rennes.
Ce lundi nous sommes allés soutenir les agents anpe en grève en participant à leur AG le matin et en occupant la direction régionale de l'anpe l'après-midi.
Dans la continuité, mardi nous sommes allés occuper une antenne assedic en bloquant les entretiens anpe ayant lieu dans le cadre du guichet unique.
Et mercredi, nous avons manifesté devant l'agence assédic qui accueillait laurent wauquiez, secrétaire d'état à l'emploi, venu faire de la propagande autour de la mise en place du Pole emploi.
Nous continuerons à nous inscrire dans cette dynamique dès la semaine prochaine. Si certains d'entre vous souhaite nous rejoindre ou ont des problèmes avec l'anpe, les assedic, la caf, les ccas vous pouvez nous contacter à l'adresse mail mcpl2008@gmail.com.
Nous communiquerons le prochain rendez-vous au local ici-même.
Ci dessous le texte qui nous sert de point d'appui :
Nous sommes tous des mauvais chômeurs
C’est « la Crise ». On nous dit que les banques font faillite, les cours de la Bourse dégringolent, les investisseurs n’investissent plus, le moral des ménages est au plus bas. Les dirigeants économiques, feignant d’oublier les bénéfices record, se plaignent de la récession et s’excusent d’être contraint de virer les « petites gens ». Les dirigeants politiques tentent un grossier volte face, appelant à « moraliser » le capitalisme tout en redistribuant des milliards aux banques qu’ils accusent être des voyous de la finance.
Le capitalisme, tant vanté il y a quelques mois encore, serait soudainement devenu malade. Chaque jour, nous constatons que l’être humain est au service d’une croissance dont on ne saisit pas l’intérêt : on nous dit qu’il faut de la croissance pour créer des emplois… et qu’il faut des emplois pour avoir de la croissance ! Devant cette manière d’évacuer constamment le pourquoi, voila ce qu’il faut bien s’avouer : chacun est devenu un « agent économique », variable d’ajustement sur le marché du travail. Il se pourrait bien que ce soit le capitalisme qui soit la maladie même…
Bien que la crise d’aujourd’hui fragilise le système capitaliste, les classes dominantes cherchent encore et toujours à en tirer avantage : la crise étend le champ de la précarité et permet ainsi d’avoir une main d’œuvre plus soumise aux employeurs. Tous les beaux discours sur « l’insertion sociale » et « l’aide aux plus démunis » de la classe politique ne font pas avaler l’amère pilule de la dure loi du marché qu’ils ont eux même mis en place. La duplicité de cette politique capitaliste se concentre dans la figure du chômeur : elle est en même temps celle dont le système capitaliste a besoin et celle qu’il vomit. Le chômeur est l’archétype de l’agent économique qui doit s’adapter aux variations de l’économie de marché : prendre un boulot pourri et mal payé, s’il a la « chance » d’en trouver un…
On nous promet une arrivée massive de chômeurs à l’ANPE (les ex-Rmistes dorénavant tous obligés de s’inscrire dans le cadre du RSA, les salariés âgés qui ne seront plus dispensés de recherche d’emploi, les actuels travailleurs précaires futurs « bénéficiaires » du RSA, sans parler de tous les licenciements…) et on prétend ramener le chômage à 5 %... Préféreront-ils échouer lamentablement, ou ne reculeront-ils pas devant des mesures « audacieuses » : sous-traiter aux cabinets privés pour faire baisser les chiffres, étendre de force le sous-emploi précaire à des millions de personnes, radier massivement, trafiquer une nouvelle fois les statistiques ?
D’un côté, avec le RSA, on dit vouloir aider les pauvres en leur permettant l’accès à l’emploi, on dit vouloir faire un suivi personnalisé pour tous : mais nos dirigeants savent bien qu’il y a de moins en moins d’emplois stables en France (70 % des offres à l’ANPE sont des emplois précaires). Ils savent également que chaque conseiller a à sa charge 120 chômeurs : ils prévoient tranquillement de ramener ce nombre à 60, mais il n’y a pas de postes supplémentaires prévus... En permettant aux « bénéficiaires » de combiner de manière permanente petits boulots et RMI, on encourage les entreprises à multiplier les emplois précaires, on crée une catégorie de travailleurs de seconde zone, mise sous tutelle, disponible et docile. De plus, les bénéficiaires du RSA seront soumis au Projet Personnalisé d’Accès à l’Emploi (PPAE) qui prévoit la radiation après deux refus d’offres jugées raisonnables, et la dégressivité progressive du salaire auquel le chômeur peut prétendre pour accepter ou refuser une offre.
De la même manière, avec la fusion ANPE-Unedic, on dit vouloir rendre les choses plus simples pour le demandeur d’emploi (un seul interlocuteur, un meilleur suivi), alors que les conseillers n’ont matériellement plus le temps d’aider les chômeurs, situation incitant l’agence à recourir de plus en plus à la sous-traitance. L’ANPE cherche également à mettre en place des plates-formes téléphoniques qui sont sensées diminuer le nombre d’entretiens, et vont avoir pour effet d’automatiser et de déshumaniser l’activité des conseillers. Par ailleurs, on prétend vouloir faire travailler agents de l’ANPE et Assedic ensemble, sans augmenter les salaires des premiers (qui gagnent jusqu’à 1000 euros de moins que leurs alter-ego). Enfin, la création de Pôle emploi (passage au droit privé) signifie le démantèlement du service public de l’emploi, régi par certains principes, comme le droit à un travail stable et librement choisi, et facilitera les licenciements des conseillers récalcitrants à accepter la transformation de l’ANPE en agence d’intérim d’Etat.
Nous exigeons le retrait du projet personnalisé d'accès à l'emploi (PPAE) parce que :
- il n'y a eu aucune consultation des chômeurs dans la mise en oeuvre du PPAE ni aucune information diffusée auprès d'eux pour en expliquer les tenants et les aboutissants
- le PPAE n'est qu'un moyen de renforcer le contrôle des chômeurs : c'est une "négociation" entre un conseiller pas forcément bienveillant et un chômeur souvent pas ou peu informé
- en acceptant de s'engager sur certains "objectifs", le demandeur d'emploi reconnaît implicitement, en cas d'échec, être responsable de sa situation
Nous exigeons le retrait de l'offre raisonnable d'emploi (ORE) parce que :
- elle a pour seul but de faire accepter n'importe quel emploi aux chômeurs
- ce dispositif prévoit la réduction des prétentions salariales du chômeur
- le refus de deux offres "raisonnables" d'emploi entraîne la suspension de l'allocation pendant deux mois
-les modalités ont pour but de faire accepter n'importe quel emploi sous-qualifié, précaire et mal payé
Nous exigeons le retrait du RSA parce que :
-il généralise la précarité
-il crée une catégorie de travailleurs abonnés aux petits boulots, suivis en permanence par les services sociaux
-il engendre une perte d'argent (aides sociales déduites contrairement au RMI) quoi qu'en disent les discours officiels
- opacité totale du mode de calcul
- il entérine la fin du principe de solidarité envers ceux qui sont sans emploi
Nous exigeons l'abrogation du décret concernant l'attribution du RMI parce que :
cette attribution dépend des éléments du train de vie : mobilier, voiture , compte bancaire, etc. Si, par exemple, vous avez travaillé 3 ans et économisé quelques milliers d'euros, 2,5 % sont déduits de l'allocation RMI
Parce que nous sommes solidaires des conseillers en grève aujourd'hui, nous exigeons avec eux
-l'augmentation des salaires et des effectifs
-le maintien de l'ANPE dans le service public de l'emploi
-l'abandon des plates-formes téléphoniques
Nous voulons que chacun puisse travailler librement, selon ses aspirations, en accord avec une collectivité qui s'affranchisse de l'économie et de ses crises
mouvement des chômeurs et précaires en lutte de Rennes
Pour vous donner des nouvelles du mouvement des chomeurs et precaires en lutte à rennes.
Ce lundi nous sommes allés soutenir les agents anpe en grève en participant à leur AG le matin et en occupant la direction régionale de l'anpe l'après-midi.
Dans la continuité, mardi nous sommes allés occuper une antenne assedic en bloquant les entretiens anpe ayant lieu dans le cadre du guichet unique.
Et mercredi, nous avons manifesté devant l'agence assédic qui accueillait laurent wauquiez, secrétaire d'état à l'emploi, venu faire de la propagande autour de la mise en place du Pole emploi.
Nous continuerons à nous inscrire dans cette dynamique dès la semaine prochaine. Si certains d'entre vous souhaite nous rejoindre ou ont des problèmes avec l'anpe, les assedic, la caf, les ccas vous pouvez nous contacter à l'adresse mail mcpl2008@gmail.com.
Nous communiquerons le prochain rendez-vous au local ici-même.
Ci dessous le texte qui nous sert de point d'appui :
Nous sommes tous des mauvais chômeurs
C’est « la Crise ». On nous dit que les banques font faillite, les cours de la Bourse dégringolent, les investisseurs n’investissent plus, le moral des ménages est au plus bas. Les dirigeants économiques, feignant d’oublier les bénéfices record, se plaignent de la récession et s’excusent d’être contraint de virer les « petites gens ». Les dirigeants politiques tentent un grossier volte face, appelant à « moraliser » le capitalisme tout en redistribuant des milliards aux banques qu’ils accusent être des voyous de la finance.
Le capitalisme, tant vanté il y a quelques mois encore, serait soudainement devenu malade. Chaque jour, nous constatons que l’être humain est au service d’une croissance dont on ne saisit pas l’intérêt : on nous dit qu’il faut de la croissance pour créer des emplois… et qu’il faut des emplois pour avoir de la croissance ! Devant cette manière d’évacuer constamment le pourquoi, voila ce qu’il faut bien s’avouer : chacun est devenu un « agent économique », variable d’ajustement sur le marché du travail. Il se pourrait bien que ce soit le capitalisme qui soit la maladie même…
Bien que la crise d’aujourd’hui fragilise le système capitaliste, les classes dominantes cherchent encore et toujours à en tirer avantage : la crise étend le champ de la précarité et permet ainsi d’avoir une main d’œuvre plus soumise aux employeurs. Tous les beaux discours sur « l’insertion sociale » et « l’aide aux plus démunis » de la classe politique ne font pas avaler l’amère pilule de la dure loi du marché qu’ils ont eux même mis en place. La duplicité de cette politique capitaliste se concentre dans la figure du chômeur : elle est en même temps celle dont le système capitaliste a besoin et celle qu’il vomit. Le chômeur est l’archétype de l’agent économique qui doit s’adapter aux variations de l’économie de marché : prendre un boulot pourri et mal payé, s’il a la « chance » d’en trouver un…
On nous promet une arrivée massive de chômeurs à l’ANPE (les ex-Rmistes dorénavant tous obligés de s’inscrire dans le cadre du RSA, les salariés âgés qui ne seront plus dispensés de recherche d’emploi, les actuels travailleurs précaires futurs « bénéficiaires » du RSA, sans parler de tous les licenciements…) et on prétend ramener le chômage à 5 %... Préféreront-ils échouer lamentablement, ou ne reculeront-ils pas devant des mesures « audacieuses » : sous-traiter aux cabinets privés pour faire baisser les chiffres, étendre de force le sous-emploi précaire à des millions de personnes, radier massivement, trafiquer une nouvelle fois les statistiques ?
D’un côté, avec le RSA, on dit vouloir aider les pauvres en leur permettant l’accès à l’emploi, on dit vouloir faire un suivi personnalisé pour tous : mais nos dirigeants savent bien qu’il y a de moins en moins d’emplois stables en France (70 % des offres à l’ANPE sont des emplois précaires). Ils savent également que chaque conseiller a à sa charge 120 chômeurs : ils prévoient tranquillement de ramener ce nombre à 60, mais il n’y a pas de postes supplémentaires prévus... En permettant aux « bénéficiaires » de combiner de manière permanente petits boulots et RMI, on encourage les entreprises à multiplier les emplois précaires, on crée une catégorie de travailleurs de seconde zone, mise sous tutelle, disponible et docile. De plus, les bénéficiaires du RSA seront soumis au Projet Personnalisé d’Accès à l’Emploi (PPAE) qui prévoit la radiation après deux refus d’offres jugées raisonnables, et la dégressivité progressive du salaire auquel le chômeur peut prétendre pour accepter ou refuser une offre.
De la même manière, avec la fusion ANPE-Unedic, on dit vouloir rendre les choses plus simples pour le demandeur d’emploi (un seul interlocuteur, un meilleur suivi), alors que les conseillers n’ont matériellement plus le temps d’aider les chômeurs, situation incitant l’agence à recourir de plus en plus à la sous-traitance. L’ANPE cherche également à mettre en place des plates-formes téléphoniques qui sont sensées diminuer le nombre d’entretiens, et vont avoir pour effet d’automatiser et de déshumaniser l’activité des conseillers. Par ailleurs, on prétend vouloir faire travailler agents de l’ANPE et Assedic ensemble, sans augmenter les salaires des premiers (qui gagnent jusqu’à 1000 euros de moins que leurs alter-ego). Enfin, la création de Pôle emploi (passage au droit privé) signifie le démantèlement du service public de l’emploi, régi par certains principes, comme le droit à un travail stable et librement choisi, et facilitera les licenciements des conseillers récalcitrants à accepter la transformation de l’ANPE en agence d’intérim d’Etat.
Nous exigeons le retrait du projet personnalisé d'accès à l'emploi (PPAE) parce que :
- il n'y a eu aucune consultation des chômeurs dans la mise en oeuvre du PPAE ni aucune information diffusée auprès d'eux pour en expliquer les tenants et les aboutissants
- le PPAE n'est qu'un moyen de renforcer le contrôle des chômeurs : c'est une "négociation" entre un conseiller pas forcément bienveillant et un chômeur souvent pas ou peu informé
- en acceptant de s'engager sur certains "objectifs", le demandeur d'emploi reconnaît implicitement, en cas d'échec, être responsable de sa situation
Nous exigeons le retrait de l'offre raisonnable d'emploi (ORE) parce que :
- elle a pour seul but de faire accepter n'importe quel emploi aux chômeurs
- ce dispositif prévoit la réduction des prétentions salariales du chômeur
- le refus de deux offres "raisonnables" d'emploi entraîne la suspension de l'allocation pendant deux mois
-les modalités ont pour but de faire accepter n'importe quel emploi sous-qualifié, précaire et mal payé
Nous exigeons le retrait du RSA parce que :
-il généralise la précarité
-il crée une catégorie de travailleurs abonnés aux petits boulots, suivis en permanence par les services sociaux
-il engendre une perte d'argent (aides sociales déduites contrairement au RMI) quoi qu'en disent les discours officiels
- opacité totale du mode de calcul
- il entérine la fin du principe de solidarité envers ceux qui sont sans emploi
Nous exigeons l'abrogation du décret concernant l'attribution du RMI parce que :
cette attribution dépend des éléments du train de vie : mobilier, voiture , compte bancaire, etc. Si, par exemple, vous avez travaillé 3 ans et économisé quelques milliers d'euros, 2,5 % sont déduits de l'allocation RMI
Parce que nous sommes solidaires des conseillers en grève aujourd'hui, nous exigeons avec eux
-l'augmentation des salaires et des effectifs
-le maintien de l'ANPE dans le service public de l'emploi
-l'abandon des plates-formes téléphoniques
Nous voulons que chacun puisse travailler librement, selon ses aspirations, en accord avec une collectivité qui s'affranchisse de l'économie et de ses crises
mouvement des chômeurs et précaires en lutte de Rennes
C'est bien !
Vous avez sûrement vu que j'ai repris votre communiqué en actu. Il résume ce que nous écrivons ici depuis un moment.
BRAVO
Vous avez sûrement vu que j'ai repris votre communiqué en actu. Il résume ce que nous écrivons ici depuis un moment.
BRAVO

Le dernier texte et le dernier tract
Qu’est ce que le MCPL ?
Un parti marxiste-léniniste turc ?
Une armée rebelle au Congo-Kinshasa ?
Non, c’est le
Mouvement des Chômeurs et Précaires en Lutte de Rennes
Le Mouvement des Chômeurs et Précaires en Lutte de Rennes qui s’était constitué au cours de l’hiver 97-98, marqué par les multiples manifestations et actions qui avaient alors lieu sur tout le territoire, renaît de ses cendres, tout juste dix ans plus tard.
La situation n’a depuis pas cessé de se détériorer pour les salariés, chômeurs et précaires, et la crise de l’économie apporte chaque jour à l’ANPE son lot de salariés « invités » à partir et d’intérimaires « remerciés ». Dans un tel contexte, le pouvoir s’évertue à contraindre chômeurs et salariés à accepter des conditions de travail de plus en plus précaires, pour masquer l’aggravation du chômage et de la pauvreté. Il nous semble donc urgent de nous organiser pour ne plus continuer à subir les attaques d’un gouvernement qui, malgré son apologie démagogique de la « valeur-travail », s’est fait l’ennemi résolu des classes populaires.
Nous voulons lancer ici à Rennes un mouvement capable à la fois de s’organiser localement dans la durée, et de faire tâche d’huile à l’échelle nationale. Nous faisons appel à tous les chômeurs, travailleurs précaires, étudiants, et plus généralement à tous ceux qui refusent les actuelles politiques de l’emploi à nous rejoindre pour élaborer ce mouvement qui n’est encore qu’à l’état naissant.
Si nous luttons aujourd’hui contre l’Offre Raisonnable d’Emploi, le RSA et la fusion ANPE-Unedic, nous jugeons également qu’il y a urgence à ce que :
- chaque personne privée d’emploi ait droit à un revenu minimum d’existence inconditionnel,
- soit remise en question le bien-fondé de la « valeur-travail » vantée par Sarkozy,
- soit pensée la question du travail et de son organisation comme une question politique, inséparable de la communauté de vie à laquelle nous aspirons, de sa subsistance et de ses besoins,
- les services publics deviennent effectivement accessibles à tous et soient gérés collectivement par leurs salariés et usagers, en vue d’une rupture avec le capitalisme
-chacun puisse travailler librement, selon ses aspirations et en accord avec une collectivité affranchie de l’économie et de ses crises.
Nous pensons qu’un tel mouvement pour être à la hauteur de ses ambitions, doit se montrer capable de mettre en œuvre dès maintenant un certain nombre de processus :
1) Il doit se doter d’une capacité d’intervention politique.
Nous voulons lutter immédiatement contre les réformes actuelles (en particulier l’Offre Raisonnable d’Emploi, le RSA, la fusion ANPE-Unedic) avec les chômeurs et précaires, mais également en lien avec les salariés des différentes administrations auxquelles nous avons régulièrement affaire (le futur Pôle Emploi, mais aussi les CCAS, la CAF, la Sécurité Sociale…), salariés qui, en plus de leurs grèves ponctuelles, mènent souvent une résistance souterraine à la mise en place de ces réformes. Nous voulons également nous joindre aux salariés luttant contre les licenciements, et plus généralement, à tous ceux qui refusent de jouer le rôle de victimes dans la crise actuelle, victimes vouées encore et toujours à se serrer la ceinture.
2) Il doit être une source d’information et de documentation
Nous voulons mettre à disposition de tous ceux qui sont sensibles à ces questions une information détaillée sur les mesures gouvernementales, sur les droits des chômeurs opposables aux manœuvres coercitives que ces mesures amplifient, ainsi que sur les formes de lutte et de résistance qu’elles ne manquent pas de susciter. Nous voulons aussi recueillir et développer des analyses plus approfondies, en particulier sur ces questions du travail et de l’emploi.
3) Il doit encourager l’autodéfense et la solidarité parmi les classes populaires
Il n’est pas facile d’agir isolément contre une radiation, la baisse de nos allocations, la pression de certains conseillers ANPE, les coupures d’électricité ou de téléphone… Mais collectivement, nous pouvons agir pour faire valoir nos droits, en faisant pression sur les institutions responsables. Nous voudrions également constituer une caisse de solidarité pour faire face ponctuellement à des difficultés financières, et mettre en place une forme d’entraide non monétaire (notamment, en cultivant ensemble un ou plusieurs jardins potagers…)
4) Enfin, il doit développer une pensée et des pratiques émancipatrices
Force est de constater qu’avec l’écrasement du mouvement ouvrier se sont désagrégées les diverses formes de culture populaire porteuses d’une éthique antagoniste au monde de l’entreprise. De la même façon, les lieux de culture et de recherche sont de plus en plus clairement soumis aux impératifs de l’économie capitaliste. Au contraire, construire un mouvement politique implique d’apprendre à penser et agir en partant du principe qu’il n’y a pas de domination légitime, et de prendre cette idée au sérieux. C’est à ce prix que peut s’ouvrir un espace où la colère et la révolte engendrent véritablement du commun, de la communauté.
Mouvement des Chômeurs et Précaires en Lutte de Rennes
22, rue de Bellevue, bus 3, arrêt Jeanne d’Arc
Mail : mcpl2008@gmail.com
Permanence les lundi de 18 à 20 h à partir du 15 Décembre
Les chômeurs parlent aux chômeurs
Savez-vous qu’avec l’Offre Raisonnable d’Emploi (ORE), entérinée le 14 octobre dernier, après deux refus d’une offre que votre conseiller jugera « raisonnable », vous perdrez vos allocations ? Qu’est-ce qu’une offre « raisonnable » ? Une offre qui correspond à vos « qualifications globales »… mais définie en fonction de « critères objectifs » qui sont les exigences des entreprises ! Mais si les conditions de travail qu’on vous propose sont déplorables, le salaire très faible, si vous préférerez changer de branche plutôt que de travailler dans un secteur pour lequel on vous juge « qualifié » ? Si vous voulez vous former à un autre métier ? Mauvaise volonté bien peu raisonnable que tout cela ! Vous voilà radié ! Peut-être aurez-vous encore droit au RMI (et encore, il doit disparaître avec le RSA !)
Ce n’est pas tout : au bout d’un an d’allocation chômage, vous ne pourrez plus prétendre qu’à un salaire égal à votre allocation : vous serez donc forcés d’aller travailler pour ne pas perdre une allocation à laquelle vous avez pourtant droit, pour laquelle vous avez cotisé, et qui suffit souvent à peine à boucler les fins de mois. Vous ne pourrez plus refuser une seule « offre raisonnable ». Prouvez donc que vous n’êtes pas coupables !
Savez-vous qu’avec le Revenu de Solidarité Active (RSA), qui entre en application au 1er juin 2009, les Rmistes risquent de se faire radier comme les chômeurs (ils seraient également soumis au chantage de l’Offre Raisonnable d’Emploi). Que leur restera t-il, la soupe populaire ? L’ « excellente » mesure va d’ailleurs encourager les entreprises à multiplier les contrats précaires et maintenir sous la tutelle des services sociaux une réserve de travailleurs pauvres prêts à pourvoir aux besoins des entreprises dans les « métiers en tension » : emplois jetables, mal payés, dont personne ne veut… Se « réaliser » dans le travail, c’est pas pour tout le monde !
Savez-vous qu’avec la fusion ANPE-Unedic, qui prend officiellement effet au 1er janvier, le gouvernement prétend réduire le chômage à 5 %, en faisant porter aux agents du futur Pôle Emploi les tâches d’inscription, d’indemnisation et de conseil à l’emploi, tout en développant miraculeusement un suivi soit-disant personnalisé à tous les nouveaux chômeurs, aux seniors jusqu’à peu dispensés de recherche, aux nouveaux « bénéficiaires » du RSA… Et tout cela sans créer un seul poste ! Savez-vous que des robots vont vous répondre sur les nouvelles plates-formes téléphoniques de l’ANPE, et que si vous demandez un conseiller, il vous parlera sous la surveillance d’un superviseur… Inutile de préciser que ce service ne sera pas gratuit.
Evidemment, le gouvernement ne dit pas à la télévision qu’il veut multiplier les radiations, augmenter la charge de travail des conseillers, faire des économies sur le minima sociaux et l’assurance chômage, bref nous enfoncer pour favoriser ses amis dans la finance, les banques, les médias et l’industrie. Pourtant, c’est bien ce qu’il fait, et cela n’a que trop duré. Il est temps d’arrêter cette machine infernale, de bloquer cet engrenage.
RASSEMBLEMENT DEVANT L’ANPE RENNES SUD, 38 BOULEVARD ALBERT 1er, métro Fréville, 9 H30
Puis Apéro-Discussion à 18 h au local du mouvement des chômeurs et précaires en lutte de Rennes.
Mouvement des chômeurs et précaires en lutte
22, rue de Bellevue, ligne 3 arrêt Jeanne d’Arc
email : mcpl2008@gmail.com
Permanence le lundi 18-20 h à partir du 15 décembre
Un parti marxiste-léniniste turc ?
Une armée rebelle au Congo-Kinshasa ?
Non, c’est le
Mouvement des Chômeurs et Précaires en Lutte de Rennes
Le Mouvement des Chômeurs et Précaires en Lutte de Rennes qui s’était constitué au cours de l’hiver 97-98, marqué par les multiples manifestations et actions qui avaient alors lieu sur tout le territoire, renaît de ses cendres, tout juste dix ans plus tard.
La situation n’a depuis pas cessé de se détériorer pour les salariés, chômeurs et précaires, et la crise de l’économie apporte chaque jour à l’ANPE son lot de salariés « invités » à partir et d’intérimaires « remerciés ». Dans un tel contexte, le pouvoir s’évertue à contraindre chômeurs et salariés à accepter des conditions de travail de plus en plus précaires, pour masquer l’aggravation du chômage et de la pauvreté. Il nous semble donc urgent de nous organiser pour ne plus continuer à subir les attaques d’un gouvernement qui, malgré son apologie démagogique de la « valeur-travail », s’est fait l’ennemi résolu des classes populaires.
Nous voulons lancer ici à Rennes un mouvement capable à la fois de s’organiser localement dans la durée, et de faire tâche d’huile à l’échelle nationale. Nous faisons appel à tous les chômeurs, travailleurs précaires, étudiants, et plus généralement à tous ceux qui refusent les actuelles politiques de l’emploi à nous rejoindre pour élaborer ce mouvement qui n’est encore qu’à l’état naissant.
Si nous luttons aujourd’hui contre l’Offre Raisonnable d’Emploi, le RSA et la fusion ANPE-Unedic, nous jugeons également qu’il y a urgence à ce que :
- chaque personne privée d’emploi ait droit à un revenu minimum d’existence inconditionnel,
- soit remise en question le bien-fondé de la « valeur-travail » vantée par Sarkozy,
- soit pensée la question du travail et de son organisation comme une question politique, inséparable de la communauté de vie à laquelle nous aspirons, de sa subsistance et de ses besoins,
- les services publics deviennent effectivement accessibles à tous et soient gérés collectivement par leurs salariés et usagers, en vue d’une rupture avec le capitalisme
-chacun puisse travailler librement, selon ses aspirations et en accord avec une collectivité affranchie de l’économie et de ses crises.
Nous pensons qu’un tel mouvement pour être à la hauteur de ses ambitions, doit se montrer capable de mettre en œuvre dès maintenant un certain nombre de processus :
1) Il doit se doter d’une capacité d’intervention politique.
Nous voulons lutter immédiatement contre les réformes actuelles (en particulier l’Offre Raisonnable d’Emploi, le RSA, la fusion ANPE-Unedic) avec les chômeurs et précaires, mais également en lien avec les salariés des différentes administrations auxquelles nous avons régulièrement affaire (le futur Pôle Emploi, mais aussi les CCAS, la CAF, la Sécurité Sociale…), salariés qui, en plus de leurs grèves ponctuelles, mènent souvent une résistance souterraine à la mise en place de ces réformes. Nous voulons également nous joindre aux salariés luttant contre les licenciements, et plus généralement, à tous ceux qui refusent de jouer le rôle de victimes dans la crise actuelle, victimes vouées encore et toujours à se serrer la ceinture.
2) Il doit être une source d’information et de documentation
Nous voulons mettre à disposition de tous ceux qui sont sensibles à ces questions une information détaillée sur les mesures gouvernementales, sur les droits des chômeurs opposables aux manœuvres coercitives que ces mesures amplifient, ainsi que sur les formes de lutte et de résistance qu’elles ne manquent pas de susciter. Nous voulons aussi recueillir et développer des analyses plus approfondies, en particulier sur ces questions du travail et de l’emploi.
3) Il doit encourager l’autodéfense et la solidarité parmi les classes populaires
Il n’est pas facile d’agir isolément contre une radiation, la baisse de nos allocations, la pression de certains conseillers ANPE, les coupures d’électricité ou de téléphone… Mais collectivement, nous pouvons agir pour faire valoir nos droits, en faisant pression sur les institutions responsables. Nous voudrions également constituer une caisse de solidarité pour faire face ponctuellement à des difficultés financières, et mettre en place une forme d’entraide non monétaire (notamment, en cultivant ensemble un ou plusieurs jardins potagers…)
4) Enfin, il doit développer une pensée et des pratiques émancipatrices
Force est de constater qu’avec l’écrasement du mouvement ouvrier se sont désagrégées les diverses formes de culture populaire porteuses d’une éthique antagoniste au monde de l’entreprise. De la même façon, les lieux de culture et de recherche sont de plus en plus clairement soumis aux impératifs de l’économie capitaliste. Au contraire, construire un mouvement politique implique d’apprendre à penser et agir en partant du principe qu’il n’y a pas de domination légitime, et de prendre cette idée au sérieux. C’est à ce prix que peut s’ouvrir un espace où la colère et la révolte engendrent véritablement du commun, de la communauté.
Mouvement des Chômeurs et Précaires en Lutte de Rennes
22, rue de Bellevue, bus 3, arrêt Jeanne d’Arc
Mail : mcpl2008@gmail.com
Permanence les lundi de 18 à 20 h à partir du 15 Décembre
Les chômeurs parlent aux chômeurs
Savez-vous qu’avec l’Offre Raisonnable d’Emploi (ORE), entérinée le 14 octobre dernier, après deux refus d’une offre que votre conseiller jugera « raisonnable », vous perdrez vos allocations ? Qu’est-ce qu’une offre « raisonnable » ? Une offre qui correspond à vos « qualifications globales »… mais définie en fonction de « critères objectifs » qui sont les exigences des entreprises ! Mais si les conditions de travail qu’on vous propose sont déplorables, le salaire très faible, si vous préférerez changer de branche plutôt que de travailler dans un secteur pour lequel on vous juge « qualifié » ? Si vous voulez vous former à un autre métier ? Mauvaise volonté bien peu raisonnable que tout cela ! Vous voilà radié ! Peut-être aurez-vous encore droit au RMI (et encore, il doit disparaître avec le RSA !)
Ce n’est pas tout : au bout d’un an d’allocation chômage, vous ne pourrez plus prétendre qu’à un salaire égal à votre allocation : vous serez donc forcés d’aller travailler pour ne pas perdre une allocation à laquelle vous avez pourtant droit, pour laquelle vous avez cotisé, et qui suffit souvent à peine à boucler les fins de mois. Vous ne pourrez plus refuser une seule « offre raisonnable ». Prouvez donc que vous n’êtes pas coupables !
Savez-vous qu’avec le Revenu de Solidarité Active (RSA), qui entre en application au 1er juin 2009, les Rmistes risquent de se faire radier comme les chômeurs (ils seraient également soumis au chantage de l’Offre Raisonnable d’Emploi). Que leur restera t-il, la soupe populaire ? L’ « excellente » mesure va d’ailleurs encourager les entreprises à multiplier les contrats précaires et maintenir sous la tutelle des services sociaux une réserve de travailleurs pauvres prêts à pourvoir aux besoins des entreprises dans les « métiers en tension » : emplois jetables, mal payés, dont personne ne veut… Se « réaliser » dans le travail, c’est pas pour tout le monde !
Savez-vous qu’avec la fusion ANPE-Unedic, qui prend officiellement effet au 1er janvier, le gouvernement prétend réduire le chômage à 5 %, en faisant porter aux agents du futur Pôle Emploi les tâches d’inscription, d’indemnisation et de conseil à l’emploi, tout en développant miraculeusement un suivi soit-disant personnalisé à tous les nouveaux chômeurs, aux seniors jusqu’à peu dispensés de recherche, aux nouveaux « bénéficiaires » du RSA… Et tout cela sans créer un seul poste ! Savez-vous que des robots vont vous répondre sur les nouvelles plates-formes téléphoniques de l’ANPE, et que si vous demandez un conseiller, il vous parlera sous la surveillance d’un superviseur… Inutile de préciser que ce service ne sera pas gratuit.
Evidemment, le gouvernement ne dit pas à la télévision qu’il veut multiplier les radiations, augmenter la charge de travail des conseillers, faire des économies sur le minima sociaux et l’assurance chômage, bref nous enfoncer pour favoriser ses amis dans la finance, les banques, les médias et l’industrie. Pourtant, c’est bien ce qu’il fait, et cela n’a que trop duré. Il est temps d’arrêter cette machine infernale, de bloquer cet engrenage.
RASSEMBLEMENT DEVANT L’ANPE RENNES SUD, 38 BOULEVARD ALBERT 1er, métro Fréville, 9 H30
Puis Apéro-Discussion à 18 h au local du mouvement des chômeurs et précaires en lutte de Rennes.
Mouvement des chômeurs et précaires en lutte
22, rue de Bellevue, ligne 3 arrêt Jeanne d’Arc
email : mcpl2008@gmail.com
Permanence le lundi 18-20 h à partir du 15 décembre
Autoreduction
Samedi 20 décembre le mouvement des chômeurs et précaires en lutte (MCPL) de Rennes a réalisé une autoréduction au rayon alimentation des galeries Lafayette.
Les objectifs étant :
- d’enrouer, pour un temps, le train de la consommation en cette période de noël.
- de repartir avec de la bouffe que le directeur du magasin nous aurait gracieusement offert. En jouant la carte de la négociation nous souhaitions éviter que l’action soit pénalisable sous le chef d’inculpation de vol en réunion.
- de mettre en avant la lutte en cours contre les réformes gouvernementales (Offre Raisonnable d’Emploi, suivi mensuel obligatoire, RSA, Création de Pôle Emploi, renégociation indemnisation chômage) dirigées contre les pauvres : chômeurs, précaires, travailleurs pauvres, retraités.
Récit :
Nous nous sommes réunis à une trentaine devant le magasin dans lequel nous sommes rentrés par petits groupes. Chacun prenant un panier le remplissant, à sa guise, de victuaille.
Une fois nos paniers pleins nous nous sommes dirigés vers les caisses. L’idée était de se mettre 3 par caisse les uns derrière les autres avec chacun un panier. Les premiers laissant enregistrer leur panier, tout en refusant de payer et en expliquant notre action. Nous avons demandé à rencontrer le directeur pour négocier avec lui.
Le tout en évitant toute violence pouvant justifier des interpellations.
Nous avons bloqué une huitaine de caisse au total. Pendant ce temps deux d’entre nous ont déployé la banderole « chômeurs et précaires en lutte » pendant que d’autres distribuaient des tracts expliquant notre action.
Rapidement une queue s’est formée aux caisses. Certains ont alors pris la parole pour expliquer notre action.
Les deux vigiles du magasin ont rappliqué. Enervés, ils se sont rapidement calmés. Le chef de la sécurité a prévenu le patron du magasin. Laissant pourrir la situation, le directeur n’a pas voulu entamer immédiatement les négociations.
Après 20 minutes de blocage première proposition du directeur : « vous replacez tout dans les rayons, vous libérez les caisses et vous envoyer une délégation pour négocier dans mon bureau » AH AH AH AH !!!
Pendant ce temps les échanges s’animent avec les consommateurs des galeries, qui n’affichent pas tous un soutien. Beaucoup de personnes âgés et de bourgeois du centre ville. Quelques réactions : « vous nous prenez en otage », « mon chat a faim », « tu ne sais pas ce que c’est le travail, tu n’as jamais bossé », « vous n’avez pas à faire ça ici »……
Quelques soutiens : « je suis avec vous, ne lâchez rien », un vigile s’adressant à nous à propos d’un père avec son enfant : « dégagez vous voyez bien que vous les empêchez de passer ». Réponse du monsieur : « pas du tout et d’ailleurs je les soutiens ».
Bref, une animation inhabituelle dans ce magasin.
Au bout de 40 minutes un membre du collectif prend le talkie pour discuter avec le directeur. Il devient plus raisonnable et accepte de descendre mais ne semble pas encore prêt à satisfaire nos revendications. Il arrive et pose encore des conditions qui nous semble inacceptables : il veut par exemple qu’on prenne du foie gras premier prix au lieu du Fauchon, qu’on libère les caisses puis que nous allions régler ça discrètement dans une pièce à l’écart du regard des clients.
Nous lâchons du lest en proposant de ne prendre que 10 paniers sur une vingtaine. La discussion avance assez vite, on sent qu’il veut rapidement débloquer la situation.
Dernier point de désaccord : il souhaite passer les articles en caisse, chose que nous refusons en pensant que cela peut être réutilisé contre nous.
Il finit par accepter et nous repartons avec 10 sacs de bouffe.
Intense moment de joie parmi nous. Nous ressortons victorieux des galeries avec 10 sacs de bouffe, des caisses bloquées pendant une heure le tout sans aucun soucis. Les flics ont bien été appelés mais ils se sont faits discret. On a aperçu deux nationaux à l’extérieur et un RG en fin d’action. Le directeur du magasin n’a pas porté plainte à ce jour.
Nous allons aller redistribuer la nourriture aux chômeurs devant les ANPE de Rennes dès lundi matin.
Etendons ces pratiques, organisons nous.
Si vous êtes intéressés par notre mouvement contacté nous par mail au mcpl2008@gmail.com. Nous tenons nos réunions au 22 rue de Bellevue le lundi à 18h. La prochaine se tiendra le lundi 5 janvier.
Les objectifs étant :
- d’enrouer, pour un temps, le train de la consommation en cette période de noël.
- de repartir avec de la bouffe que le directeur du magasin nous aurait gracieusement offert. En jouant la carte de la négociation nous souhaitions éviter que l’action soit pénalisable sous le chef d’inculpation de vol en réunion.
- de mettre en avant la lutte en cours contre les réformes gouvernementales (Offre Raisonnable d’Emploi, suivi mensuel obligatoire, RSA, Création de Pôle Emploi, renégociation indemnisation chômage) dirigées contre les pauvres : chômeurs, précaires, travailleurs pauvres, retraités.
Récit :
Nous nous sommes réunis à une trentaine devant le magasin dans lequel nous sommes rentrés par petits groupes. Chacun prenant un panier le remplissant, à sa guise, de victuaille.
Une fois nos paniers pleins nous nous sommes dirigés vers les caisses. L’idée était de se mettre 3 par caisse les uns derrière les autres avec chacun un panier. Les premiers laissant enregistrer leur panier, tout en refusant de payer et en expliquant notre action. Nous avons demandé à rencontrer le directeur pour négocier avec lui.
Le tout en évitant toute violence pouvant justifier des interpellations.
Nous avons bloqué une huitaine de caisse au total. Pendant ce temps deux d’entre nous ont déployé la banderole « chômeurs et précaires en lutte » pendant que d’autres distribuaient des tracts expliquant notre action.
Rapidement une queue s’est formée aux caisses. Certains ont alors pris la parole pour expliquer notre action.
Les deux vigiles du magasin ont rappliqué. Enervés, ils se sont rapidement calmés. Le chef de la sécurité a prévenu le patron du magasin. Laissant pourrir la situation, le directeur n’a pas voulu entamer immédiatement les négociations.
Après 20 minutes de blocage première proposition du directeur : « vous replacez tout dans les rayons, vous libérez les caisses et vous envoyer une délégation pour négocier dans mon bureau » AH AH AH AH !!!
Pendant ce temps les échanges s’animent avec les consommateurs des galeries, qui n’affichent pas tous un soutien. Beaucoup de personnes âgés et de bourgeois du centre ville. Quelques réactions : « vous nous prenez en otage », « mon chat a faim », « tu ne sais pas ce que c’est le travail, tu n’as jamais bossé », « vous n’avez pas à faire ça ici »……
Quelques soutiens : « je suis avec vous, ne lâchez rien », un vigile s’adressant à nous à propos d’un père avec son enfant : « dégagez vous voyez bien que vous les empêchez de passer ». Réponse du monsieur : « pas du tout et d’ailleurs je les soutiens ».
Bref, une animation inhabituelle dans ce magasin.
Au bout de 40 minutes un membre du collectif prend le talkie pour discuter avec le directeur. Il devient plus raisonnable et accepte de descendre mais ne semble pas encore prêt à satisfaire nos revendications. Il arrive et pose encore des conditions qui nous semble inacceptables : il veut par exemple qu’on prenne du foie gras premier prix au lieu du Fauchon, qu’on libère les caisses puis que nous allions régler ça discrètement dans une pièce à l’écart du regard des clients.
Nous lâchons du lest en proposant de ne prendre que 10 paniers sur une vingtaine. La discussion avance assez vite, on sent qu’il veut rapidement débloquer la situation.
Dernier point de désaccord : il souhaite passer les articles en caisse, chose que nous refusons en pensant que cela peut être réutilisé contre nous.
Il finit par accepter et nous repartons avec 10 sacs de bouffe.
Intense moment de joie parmi nous. Nous ressortons victorieux des galeries avec 10 sacs de bouffe, des caisses bloquées pendant une heure le tout sans aucun soucis. Les flics ont bien été appelés mais ils se sont faits discret. On a aperçu deux nationaux à l’extérieur et un RG en fin d’action. Le directeur du magasin n’a pas porté plainte à ce jour.
Nous allons aller redistribuer la nourriture aux chômeurs devant les ANPE de Rennes dès lundi matin.
Etendons ces pratiques, organisons nous.
Si vous êtes intéressés par notre mouvement contacté nous par mail au mcpl2008@gmail.com. Nous tenons nos réunions au 22 rue de Bellevue le lundi à 18h. La prochaine se tiendra le lundi 5 janvier.
Euh, et l'emploi, vous y avez pensé ? Je sais pas si vous savez, mais ya des gens dont le + gros problème n'est pas de vivre avec les alloc de chômage, mais de TROUVER un emploi.
C'est dingue ça, pas 1 seule fois vous n'en parlez. C'est conforter encore + les gens dans la fatalité du chômage.
D'autre part, même si cette action peut etre au premier abord considérée comme bonne, je trouve agançant le fait que vous vous cassiez le cul pour des gens qui ("Nous allons aller redistribuer la nourriture aux chômeurs devant les ANPE de Rennes dès lundi matin"), à quelques exceptions près, n'ont aucune activité personnelle visant à défendre les privés d'emplois. Vous êtes obligés de le faire pour respecter votre discours officiel, certes, mais bon, ce n'est pas ce qu'il y a de + "juste".
De plus, à part donner l'équivalent d'un repas à une 50 aine de personnes ("10 sacs", sur les plusieurs 10 aines de milliers de précaires que doit contenir l'agglomération Rennaise), à quoi cela sert-il d'autre ? donner l'exemple pour d'autres villes ? super, mais pour cela, faut-il encore avoir des "sujets" prêts à participer, ce qui est il me semble être le + gros problème. Diffuser le temps d'un journal dans les médias locaux le discours de défense des chômeurs ? Cela n'aura hélas aucune conséquence.
C'est dingue ça, pas 1 seule fois vous n'en parlez. C'est conforter encore + les gens dans la fatalité du chômage.
D'autre part, même si cette action peut etre au premier abord considérée comme bonne, je trouve agançant le fait que vous vous cassiez le cul pour des gens qui ("Nous allons aller redistribuer la nourriture aux chômeurs devant les ANPE de Rennes dès lundi matin"), à quelques exceptions près, n'ont aucune activité personnelle visant à défendre les privés d'emplois. Vous êtes obligés de le faire pour respecter votre discours officiel, certes, mais bon, ce n'est pas ce qu'il y a de + "juste".
De plus, à part donner l'équivalent d'un repas à une 50 aine de personnes ("10 sacs", sur les plusieurs 10 aines de milliers de précaires que doit contenir l'agglomération Rennaise), à quoi cela sert-il d'autre ? donner l'exemple pour d'autres villes ? super, mais pour cela, faut-il encore avoir des "sujets" prêts à participer, ce qui est il me semble être le + gros problème. Diffuser le temps d'un journal dans les médias locaux le discours de défense des chômeurs ? Cela n'aura hélas aucune conséquence.
Dernière modification par renaud21 le 23 déc. 2008, modifié 1 fois.
Sur Actu', on rappelle un fait qui semble échapper à un certain nombre de "décideurs": l'agitation qui est imposée aux demandeurs d'emploi ne va pas créer d'emplois.C'est dingue ça, pas 1 seule fois vous n'en parlez. C'est conforter encore + les gens dans la fatalité du chômage.
Le problème en France, c'est le manque d'emplois décents. Une vérité qu'on aimerait voir reconnue. (il y a actuellement 129 661 offres d'emploi proposées par www.anpe.fr, cela ne fait pas lourd au regard des plus de 2 millions de gens privés d'emploi reconnus)
Les "réquisitions" dans les supermarchés, personnellement je ne suis pas pour car cela peut déraper et se terminer en correctionnelle avec de la prison au bout. Je suis pour le partage des richesses avec ceux qui n'ont rien et qui crèvent de faim, pas pour que tout le monde bouffent du caviar haut de gamme au détriment de la vie et plus généralement de notre environnement. Aujourd'hui en me promenant j'ai vu des espèces de vestes horribles en peau de lapin (peut être du chat en fait), c'est ignoble de massacrer des animaux pour fabriquer des trucs dont nous n'avons pas besoin et qui n'ont aucune utilité pour que nous survivions.
Ces "réquisions" ont l'intérêt de poser le problème de la répartition des richesses qui est le problème central et que les puissants veulent à tout prix éluder bien sûr.
Je ne me garderais bien de juger de ce que les gens font ou ne font pas "pour défendre les privés d'emplois" et je me questionnerais plutôt sur ce que je fais personnellement

Après bientôt 11 ans de boulots en pointillé, je ne sais pas si je tiens à me retrouver en esclavage, payée des ronds de carotte avec la pression et le chantage d'un chefaillon.ya des gens dont le + gros problème n'est pas de vivre avec les alloc de chômage, mais de TROUVER un emploi.
Pour paraphraser Coluche, je dirais que le fric me suffirait, pour vivre un peu moins mal, mais je m'adapte.
Assez d'accord avec toi Tristesir, d'une part je considère que c'est du vol et d'autre part, pas de soucis les hypers récupèrent sur la clientèle.Les "réquisitions" dans les supermarchés, personnellement je ne suis pas pour car cela peut déraper et se terminer en correctionnelle avec de la prison au bout
Quant aux peaux de bestioles, même si nous allons nous retrouver au pôle (emploi) nous ne sommes ni en Sibérie ni en Alaska, brrrrrr

Pourquoi tu dis ça??????tristesir a écrit : Je suis pour le partage des richesses avec ceux qui n'ont rien et qui crèvent de faim, pas pour que tout le monde bouffe du caviar haut de gamme au détriment de la vie et plus généralement de notre environnement.

http://www.liberation.fr/monde/01013069 ... es-pauvres
ça nous fait une belle jambe... même si cette opération est plutôt sympathique
Ce qui serait sympathique c'est d'arrêter de torturer des animaux et de les assassiner sans que cela soit indispensable et que parallèlement on donne à manger (on pourrait commencer par leur donner du riz, du blé par exemple) aux 800 000 000 de gens qui ont faim.ça nous fait une belle jambe... même si cette opération est plutôt sympathique
Quand j'ai dit ça, je voulais m'adresser au MCPL de Rennes. Je me suis un peu mal exprimé, excusez-moi.tristesir a écrit :Sur Actu', on rappelle un fait qui semble échapper à un certain nombre de "décideurs": l'agitation qui est imposée aux demandeurs d'emploi ne va pas créer d'emplois.C'est dingue ça, pas 1 seule fois vous n'en parlez. C'est conforter encore + les gens dans la fatalité du chômage.
Il n'y a pas plus de travail à Rennes qu'ailleurs.Quand j'ai dit ça, je voulais m'adresser au MCPL de Rennes. Je me suis un peu mal exprimé, excusez-moi.
Ensuite dans "conforter" il y a confort et ce n'est pas le cas. A Rennes, ils sont aussi lucides que nous le sommes, ce n'est pas parce que les emplois sont détruits par paquets de 10.000 qu'il faut continuer à sucrer les droits que nous (ou nos ainés) ont acquis de haute lutte.
Chaque jour apporte son humiliation, le rognage d'un droit. Ils dénoncent le RSA qui est une couillonnade monstre et une aubaine pour les employeurs. Même les petits patrons sans actionnaires goulus vont s'y précipiter.
Quand je travaille c'est pour la thune et rien d'autre

Rappel de la Déclaration des droits de l'homme :
Art.23 : Toute personne a droit au travail, au libre choix de son travail, à des conditions équitables et satisfaisantes de travail et à la protection contre le chômage.
Tous ont droit, sans aucune discrimination, à un salaire égal pour un travail égal.
Quiconque travaille a droit à une rémunération équitable et satisfaisante lui assurant ainsi qu'à sa famille une existence conforme à la dignité humaine et complétée, s'il y a lieu, par tous autres moyens de protection sociale.
Toute personne a le droit de fonder avec d'autres des syndicats et de s'affilier à des syndicats pour la défense de ses intérêts.
Mais quand il n'y a pas de travail :
Art.25 : Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l'alimentation, l'habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires; elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d'invalidité, de veuvage, de vieillesse, ou dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance, par suite de circonstances indépendantes de sa volonté.
La "fatalité du chômage" est une tournure fallacieuse qui sous-entend, une fois de plus, que ses victimes s'y vautrent alors qu'elles n'ont aucune prise sur le système économique, sauf créer une SCOP pour sauver son entreprise ou se lancer dans l'entrepreunariat (avec les risques que cela comporte). Or, la majorité des salariés ne peut pas échapper au chômage, surtout en temps de crise. Faut-il les euthanasier ?
Art.23 : Toute personne a droit au travail, au libre choix de son travail, à des conditions équitables et satisfaisantes de travail et à la protection contre le chômage.
Tous ont droit, sans aucune discrimination, à un salaire égal pour un travail égal.
Quiconque travaille a droit à une rémunération équitable et satisfaisante lui assurant ainsi qu'à sa famille une existence conforme à la dignité humaine et complétée, s'il y a lieu, par tous autres moyens de protection sociale.
Toute personne a le droit de fonder avec d'autres des syndicats et de s'affilier à des syndicats pour la défense de ses intérêts.
Mais quand il n'y a pas de travail :
Art.25 : Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l'alimentation, l'habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires; elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d'invalidité, de veuvage, de vieillesse, ou dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance, par suite de circonstances indépendantes de sa volonté.
La "fatalité du chômage" est une tournure fallacieuse qui sous-entend, une fois de plus, que ses victimes s'y vautrent alors qu'elles n'ont aucune prise sur le système économique, sauf créer une SCOP pour sauver son entreprise ou se lancer dans l'entrepreunariat (avec les risques que cela comporte). Or, la majorité des salariés ne peut pas échapper au chômage, surtout en temps de crise. Faut-il les euthanasier ?