Le gouvernement va mener une réforme du salaire minimum "avant la fin de l'année", après une concertation entre un groupe de travail interministériel et les partenaires sociaux, a annoncé M. Ayrault à l'issue de la "conférence sociale".
Ce qu'on connaît déjà, c'est l'engagement de campagne de François Hollande qui avait promis que "le Smic sera indexé non seulement sur les prix, mais sur une part de la croissance. Chaque fois que la croissance s'élèvera, le Smic sera réajusté. Le coup de pouce sur le Smic sera donc fonction de la croissance". Sachant qu'en ce moment la croissance s'approche dangereusement de zéro, l'arnaque du coup de pouce est toute vue.
On nous serine sans cesse que «1% d'augmentation du Smic, ça coûte entre 15.000 et 25.000 emplois».
Dans une étude parue ce mardi, l'OFCE s'est intéressé à l'impact du coup de pouce au Smic de 0,6% entré en vigueur ce 1er juillet, et qui a essuyé une déferlante de critiques. Selon ses économistes, ce "coup de pouce" détruirait "très peu d'emplois" : entre 1.900 et 2.800, pas plus. Démonstration :
extrait de cette étude (lien dans le post ci-dessus) :
"Pour les employeurs, les suppléments d'allégements de charges (consentis par l'Etat) sont supérieurs à la hausse des coûts salariaux", pour les salariés rémunérés juste au-dessus du Smic, cela va donc avoir pour effet de baisser le coût du travail et donc de "créer des emplois"
donc donc donc... c'est merveilleux la logique quand ça s'appuie sur des désirs.
La logique de l'employeur serait donc systématiquement d'embaucher dès que le coût du travail baisse ? mais si les commandes n'augmentent pas, il va embaucher pour faire quoi ?
On est en crise ; l'énergie, les transports, les loyers augmentent, on a déjà vu que ces augmentations mangent le "coup de pouce" ; ça serait étonnant que la consommation augmente.
