Grèce

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Modérateurs : superuser, Yves

maguy

Re: Grèce

Message par maguy »

l'austérité, on va y passer.
Ce n'est même plus au futur...
superuser
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Re: Grèce

Message par superuser »

Succube a écrit :Je pense que les Grecs doivent être dans un état d'esprit assez proche de celui des Français dans cet entre deux tours : l'austérité, on va y passer.
Tu rigoles ! :lol: L'austérité, les Grecs, ils sont dedans jusqu'au nez depuis deux ans !
Nous, à côté, on n'a encore rien vu.
maguy

Re: Grèce

Message par maguy »

C'est vrai, cela peut toujours être pire et je ne compte pas sur flamby pour se dresser face aux banksters :evil:
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6 mai, le jour où la Grèce pourrait remettre le feu

Message par superuser »

Le scrutin grec, qui aura lieu le même jour que le second tour de la présidentielle française, apparaît comme d'autant plus indécis qu'il n'y a plus de sondages autorisés depuis deux semaines. Mais son enjeu est déterminant : le maintien ou non de la Grèce dans la zone euro.

La frénésie quotidienne de l’élection française l’a un peu fait oublier mais le 6 mai une autre élection, celle du parlement grec, la Vouli, décidera de l’avenir de la zone euro. Peut-être même beaucoup plus que celle de la France. Car malgré le succès relatif de la restructuration de sa dette, la Grèce est loin d’être tirée d’affaire. Le montant de sa dette publique est encore considérable : le FMI prévoit de la ramener en 2020 seulement à 120,5% du PIB. Mais pour parvenir à cette situation qui reste peu peu enviable, il faudra poursuivre des efforts budgétaires considérables tout en dégageant une croissance moyenne annuelle de 4,5% à partir de 2014.

Ce sont rappelons-le, les conditions fixées par la troïka formée du FMI, de la BCE et de la Commission européenne. A ceci s’ajoute la difficile tâche de la recapitalisation des banques. 22 milliards d’euros ont déjà été mis à la disposition d’Athènes pour restructurer les quatre premiers établissements du pays. Il faudra ensuite liquider le reste du secteur avec une somme équivalente qui sera mise à disposition. «C’est un processus très lourd et complexe qui sera délicat à réaliser avec un gouvernement faible», estime Dominique Daridan, directeur de la recherche crédit chez Aurel BGC. Enfin, Athènes ne vit que des aides européennes, elle n’a pas accès au marché pour se financer et ne l’aura sans doute pas avant longtemps.

Des divisions profondes entre trois camps

La Grèce a donc encore besoin d’un gouvernement. Or, il n’est pas certain qu’il y en ait encore au soir du 6 mai prochain. La loi grecque sur les sondages est encore plus stricte qu'en France : il n’est plus possible de publier de nouvelles enquêtes deux semaines avant le scrutin. Depuis ce week-end, on se sait donc rien officiellement de l’évolution des rapports de force politiques. Mais une chose est sûre, les divisions au sein de la politique grecque demeurent profondes.

32 partis se répartiront les choix des électeurs. Schématiquement, l'espace politique grec est actuellement divisé en trois camps : celui du «oui» aux mesures d’austérité, représenté par le PASOK social-démocrate et la Nouvelle Démocratie (ND) conservatrice. Vient ensuite le camp du «non» de gauche représenté par la gauche démocratique, modérée mais farouchement hostile à l’austérité, Syriza, qui représente une gauche plus dure et le parti communiste KKE, marxiste orthodoxe. Le camp du «non» de droite est constitué des «Grecs Indépendants», transfuges de la Nouvelle Démocratie opposés à l’austérité et de deux partis d’extrême droite : le Laos, qui avait fait un bref passage au gouvernement Papadémos et l’Aube Dorée, parti ouvertement fascisant.

Pas de tradition de coalitions

Une alliance entre ces trois camps semble donc impensable. Mais même à l’intérieur de ces ensembles, les divisions sont profondes. L’Aube Dorée est totalement infréquentable et le KKE refuse toute alliance avec le reste de l’extrême gauche jugée «sociale traître». Enfin, entre le Pasok et la ND, constituer une alliance ne sera pas chose aisée. «La Grèce est un pays très profondément divisé entre gauche et droite depuis la guerre civile de 1942-1949 et n’a pas de tradition de coalition gouvernementale», rappelle Dominique Daridan.

Pasok et ND sur le fil du rasoir

Il en faudra pourtant bien une. Les derniers sondages étaient très différents, mais tous convenaient qu’aucun parti ne serait capable d’obtenir la majorité absolue. Les conservateurs pourraient obtenir entre 104 et 112 des 302 sièges de la Vouli. Il leur faudra donc trouver un allié qui ne pourrait être que le Pasok si la ND veut appliquer le programme européen. Or cette «grande coalition» s’annonce difficile à constituer et à maintenir. Mais pire, il n’est pas certain qu’elle puisse obtenir la majorité absolue. Le 20 mars, la «grande coalition» obtenait dans les sondages entre 138 et 154 sièges. Au mieux, donc, deux voix de majorité. Voilà qui est bien précaire quand on songe que Pasok et ND ont, au cours de la législature précédente, perdu de nombreux élus qui ont refusé de voter les mesures de rigueur. Bref, même si le 6 mai cette majorité existe, elle sera très fragile.

Vers un blocage ?

Et si elle n’existe pas ? La Constitution grecque, dans son article 37-3, précise que le Président de la République doit successivement demander aux chefs des trois premiers partis représentés à la Vouli de former une équipe gouvernementale majoritaire. Si ces «mandats exploratoires» de 3 jours au plus échouent, alors il doit convoquer de nouvelles élections. On comprend alors que la Grèce serait concrètement sans vrai gouvernement et que les mesures imposées par l’Europe seraient alors suspendues.

Danger et attentisme

Mais, comme le souligne Dominique Daridan, «l’enjeu de cette élection, c’est le maintien de la Grèce dans la zone euro». Le pays est en effet dans une spirale infernale. «On demande aux Grecs de se serrer la ceinture, mais la baisse des salaires conduit à une baisse du PIB qui rend la consolidation budgétaire encore plus difficile», résume-t-il. Ceux qui veulent briser ce cercle vicieux en ne respectant plus le programme européen n’auront pas d’autre choix que de dévaluer la monnaie. Et si aucun gouvernement ne parvient à émerger, la troïka pourrait suspendre le plan d’aide.

La situation deviendra très rapidement explosive : privé de gouvernement, le pays ne pourra sans doute plus honorer ses obligations. La faillite désordonnée et le retour à la drachme deviendront des hypothèses plus que probables. Si la confusion politique grecque émerge de cet autre 6 mai, les marchés pourraient donc réagir violemment : la dette grecque reste considérable et le précédent d’une sortie d’un pays de la zone euro serait inquiétant. Pour le moment, ni le Pasok, ni la ND ne veulent en arriver là. Les marchés jouent l’attentisme pour le moment : le taux à dix ans grec se maintien depuis une semaine entre 20,5% et 21% à la Bourse d’Athènes, ce sont surtout les faibles volumes qui sont remarquables.

Enjeu historique

D’une certaine façon, le scrutin grec est presque plus important que le scrutin français pour l’Europe. «Le premier déterminera le poids de la France par rapport à l’Allemagne, mais aucun des deux candidats ne remet en cause l’euro ; le second, lui, déterminera l’avenir de la Grèce dans la zone euro», conclut Dominique Daridan. Ce dimanche soir-là, une partie de l’histoire de l’Europe va sans doute se jouer.

http://www.latribune.fr/actualites/econ ... e-feu.html
tristesir

Re: 6 mai, le jour où la Grèce pourrait remettre le feu

Message par tristesir »

Les <<marchés>> ont surement un quarteron de généraux-colonels grecs sous le coude :twisted:
superuser
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Grèce, résultat des législatives

Message par superuser »

Les Grecs votaient ce dimanche pour élire leurs députés. Dans un contexte marqué par la contestation et l'austérité, les deux partis pro-austérités s'effondrent, selon les premières estimations, alors que le parti néo nazi Chryssi Avghi ("Aube Dorée") est crédité lui de 6 à 8% des suffrages, ce qui devrait lui permettre d'entrer au parlement.

La formation d'un gouvernement quasi impossible

Les deux partis pro-rigueur grecs Pasok (socialiste) et Nouvelle Démocratie (droite) se sont effondrés lors des législatives de ce dimanche, rassemblant entre 31 et 37% des voix à eux deux (contre 77,4% en 2009), jetant un doute sur la capacité de la Grèce à honorer ses engagements au sein de la zone euro. Si elle se confirmait, cette débâcle, annoncée par un sondage sortie des urnes diffusé par les chaînes de télévision, rendrait quasi impossible la formation d'un gouvernement de coalition par ces deux partis pour poursuivre la politique de rigueur dictée par l'UE et le FMI. Pour obtenir une majorité absolue au parlement, soit 151 sièges, ils avaient besoin d'au moins 37% des voix à eux deux.

Un mandat pour former un gouvernement devrait néanmoins être accordé au chef du premier parti, la Nouvelle Démocratie, qui a obtenu entre 17 et 20% des voix contre 33,5% en 2009 et qui a revendiqué la place de premier parti.

Le scrutin a été dominé par la contestation de la politique d'austérité menée sous l'impulsion des bailleurs de fonds du pays, donnant au petit parti de la gauche radicale Syriza entre 15,5 et 18,5% des voix, selon le même sondage diffusé par les télévisions à 16H GMT.

Selon ce sondage, le parti socialiste Pasok enregistre une chute historique avec un score compris entre 14 et 17% contre 43,9% en 2009. Il perd même la seconde place au profit du Syriza qui lui enregistrait seulement 4,6% des voix il y a trois ans.

Ce scrutin est également marqué par l'ascension du parti néo nazi "Aube Dorée". Ce parti, longtemps semi-clandestin et réputé pour ses agressions contre les migrants, dénonce le mémorandum d'accord signé par la Grèce avec ses créanciers, et refuse le remboursement de la dette publique. Crédité de 6 à 8% des voix, ce parti qui plafonnait à 0,29% des voix aux dernières législatives de 2009 devrait ainsi entrer au parlement. Cette entrée constituerait un choc dans un pays qui a subi durement le joug de l'occupation nazie et une dictature militaire de 1967 à 1974.

http://www.letelegramme.com/ig/generale ... 693288.php
lebeaupolo

Re: Grèce

Message par lebeaupolo »

Salut ou Iassas comme y disent en Grèce
J'y étais dimanche, pendant les élections. Dans la rue les gens ont surtout voté contre les pourris du Pasok et de ND au pouvoir depuis 30 ans. En France on a voté contre Sarko. C'est un peu pareil !
La Grèce y a des tas de chantiers plantés , pas finis, plus de sous , mais aussi plein de grosses bagnoles et + de motos BMW à 20000€ que j'en vois dans mon coin de France. Y a ceux qui rament avec 600€ et le mari au chômage et ceux qui ont des biftons qui dépassent de la poche.

Sérieux, l’hallucines et tout le monde voit ça !

Vous trompez pas, y ont pas voté contre l'Europe mais contre l'injustice et les margoulins. Je sais pas ce que ça va donner, eux non plus, mais y en peuvent plus.
L'Europe n'aurait jamais du accepter la Grèce dans ces conditions, y disent, mais y savent aussi que sortir de l'Euro ça fera plus mal aux ptits qu'aux riches qui paient pas d'impôts et qui ont planqué 100 milliards en Suisse .

En cas de retour au Drachme, ceux qui ont des Euros dans la lessiveuse seront encore plus riches, c'est pas tout le monde, mais on les connait: ça peut finir dans le sang.
superuser
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Re: Grèce

Message par superuser »

Ce qui se passe là-bas est très important.
D'ailleurs, tout le monde s'affole (la troïka et les marchés) ! :lol:
La suite des événements est à suivre de très près.

Pour l'instant, c'est l'impasse politique.
Antonis Samaras, dirigeant de Nouvelle Démocratie dont le parti est arrivé en tête du scrutin (18,8%), a aussitôt renoncé à former un nouveau gouvernement de coalition, faute de majorité "pro-austérité".
Si à son tour Alexis Tsipras, chef de la gauche radicale du parti Syriza arrivée deuxième (16,7%), ne réussit pas à s'accorder avec les autres partis anti-austérité (il n'y arrivera pas : les communistes du KKE refusent toute alliance, et les néo-nazis sont infréquentables) pour mettre en place un nouveau gouvernement, ce sera au tour d'Evangélos Venizélos, chef du Pasok "pro-austérité" arrivé troisième (13,1%), qui échouera tout autant que Samaras.

Il semble que de nouvelles élections auront lieu le 17 juin : un agenda politique difficilement compatible avec l'agenda de consolidation budgétaire fixé par l'UE et le FMI. En effet, la troïka doit à nouveau verser en juin 30 milliards de prêts à la Grèce contre de nouvelles coupes budgétaires à hauteur de 11 milliards. Si la Grèce ne les reçoit pas, elle fera défaut sur sa dette et sera en faillite. Une sortie de la zone euro pourrait s'en suivre.
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Tsipras tente le tout pour le tout

Message par superuser »

Le chef de file de la Gauche radicale grecque, Alexis Tsipras, qui s'efforce de former un gouvernement de coalition, a demandé à rencontrer le président français fraîchement élu. "Il souhaite voir M. Hollande", a déclaré mercredi un responsable de son parti Syriza, arrivé en deuxième position aux élections législatives anticipées de dimanche en Grèce.

François Hollande, qui a fait campagne sur une renégociation du pacte budgétaire européen pour y introduire plus de croissance, prendra officiellement ses fonctions le 15 mai.

Alexis Tsipras, dont le parti est hostile à la politique d'austérité imposée en échange du plan de soutien financier européen, va demander aux deux grandes formations politiques grecques - Nouvelle Démocratie (droite) et le Pasok (social-démocrate) - de gouverner avec lui.

http://www.lejdd.fr/International/Depec ... de-509769/
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Re: Grèce

Message par superuser »

L'Irlande applaudit à l'idée de croissance après les élections française et grecque

L'Irlande, sous perfusion de l'UE et du FMI, a bénéficié d'un prêt de 85 milliards d'euros en novembre 2010, et a jusqu'à présent honoré ses engagements avec plusieurs tours de vis douloureux sur les salaires et les dépenses publiques. Le pays doit voter pour ou contre le pacte de discipline budgétaire européen le 31 mai et un vote négatif enverrait une onde de choc en Europe, même si elle ne remettrait pas en cause le traité signé le 2 mars à Bruxelles par 25 pays membres de l'Union européenne sur 27.

L'Irlande risque gros en cas de "non" au nouveau pacte : elle perdrait le droit d'obtenir des prêts de l'Union européenne.

http://www.20minutes.fr/economie/931025 ... ncais-grec


En Irlande, le "non" à l'austérité gagne du terrain

http://www.latribune.fr/actualites/econ ... rrain.html
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Re: Grèce

Message par superuser »

Alexis Tsipras sera demain à Paris. Il rencontrera Jean-Luc Mélenchon, puis François Hollande.

http://lexpansion.lexpress.fr/economie/ ... 93829.html

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Beau gosse, en plus ! :D
anonymouise

Re: Grèce

Message par anonymouise »

Le beau gosse a jeté l'éponge

http://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=a ... tJ6G-m4v3g

Pfffffff
tristesir

Re: Grèce

Message par tristesir »

Le beau gosse a jeté l'éponge
Et c'est le tour du P"S" grec de tenter sa chance.
Les grecs vont surement devoir revoter, avec la menace de la troïka de leur couper les vivres. Ils vont redevenir raisonnables et voter pour les "grands" partis (la droite et le P"S" grec) :shock:

J'espère qu'ils vont s'entêter et faire grossir le score du "beau gosse". 8)
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Re: Grèce

Message par superuser »

En attendant, v'la la gueule du dirigeant du Pasok, Evangélos Vénizélos :

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Pas ragoûtante, l'austérité ! :o
nanard

Re: Grèce

Message par nanard »

Même pas solidaire avec notre tout nouveau Président relifté. À quoi ça sert que Flamby y se décarcasse ? :P
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