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Pepsi et Coca-Cola ont annoncé qu'ils allaient changer la recette de leurs boissons au cola aux États-Unis. Ils y sont poussés par une nouvelle législation californienne qui obligerait les deux leaders du marché des sodas à apposer un avertissement, du type «attention produit contenant un composé cancérigène», sur leurs produits phare. En cause le 4-méthylmidazole (4-MEI) contenu dans les colorants caramel. La Californie a décidé en janvier, par mesure de précaution, d'abaisser à 29 microgrammes la dose journalière admissible pour cette substance. Or, d'après l'association de consommateurs américaine CSPI, une canette américaine (35cl) de Coca-Cola en contiendrait 142 à 146 microgrammes, celle de Pepsi 145 à 153 microgrammes.
Le 4-MEI est un cancérigène animal reconnu, touchant le foie, le poumon, la thyroïde et le sang, dont la toxicité pour l'homme fait encore l'objet de nombreux débats. La molécule n'est pas listée par le programme national toxicologique américain comme cancérigène humain potentiel. Les agences de sécurité alimentaire américaine (FDA), canadienne et européenne (EFSA) ne l'interdisent pas et n'ont pas établi de seuil précis d'interdiction dans les produits finaux. L'EFSA a considèré en mars 2011 que «le niveau maximum d'exposition au 4-MEI pouvant résulter de la consommation d'aliments contenant les colorants E150c et E150d (les fameux «caramel» du Coca et du Pepsi, ndlr) ne devait pas susciter de préoccupation». En d'autres termes, il y a un écart important entre la dose potentiellement absorbée par l'homme et celle à partir de laquelle les effets carcinogènes sont observés chez les rongeurs. La FDA estime qu'il faudrait «consommer 1000 canettes par jour toute sa vie» pour atteindre ce seuil.
(...)
Le 4-methylimidazole a été dénommé comme possible cancerigène chez les rates suite à une étude récente. Des études précédentes n'avaient conclu à aucun effet néfaste à faibles doses, au contraire, l'une des études avait même montré que le produit pouvait être faiblement anti-cancérigène.
Par mesure de précaution, le produit a été ajouté à une liste de produits potentiellement cancérigènes en Californie, suite, notamment, à une pétition. Reste que la dose effectivement dangereuse est particulièrement élevée.
Il faut savoir que le produit en question n'est pas seulement utillisé dans les sodas, mais aussi dans bien d'autres produits, comme les sauces sojas par exemple. Si vous consommez du coca ou du pepsi à forte dose, rassurez-vous, le 4-MI est le cadet de vos soucis
dans cet article sur 20 minutes : http://www.20minutes.fr/sante/895023-co ... ancerigene
on peut lire une autre info intéressante :
Pour la petite histoire, l’Europe estime de son côté que des concentrations 800 fois supérieures resteraient acceptables.
Bien evidemment. Basiquement tout les produits sont des poisons, tout est affaire de doses. Vous pouvez faire une overdose de sucre par exemple. Ou de vitamine C (la dose journalière admissible de l'acide ascorbique est de 1g environ).
Le plus dur est de définir les doses admissibles, c'est à dire les doses en deça desquelles les produits n'ont pas d'effets notables sur la santé.
Les études définissent cette dose sur des animaux en ajoutant une certaine quantité du produit dans la nourriture de groupes de ceux-ci et en déterminant l'occurrence de certaines maladies. Lorsque l'on observe une augmentation statistiquement signifiante d'une maladie dans le groupe, alors le produit est considéré comme ayant un effet sur la santé à cette dose. En général, et lorsque c'est possible, cette étude est complétée d'une autre étude statistique sur l'homme. On repère les gens qui dans leur vie ont ingéré une quantité supérieure à la dose limite fixée et on vérifie l'occurence de la maladie. Quand on parle d'un effet cancérigène, il s'agit généralement d'une augmentation de dizaines de cas par millions.
Concernant le 4-MI, des premières études ont montré que le produit n'était pas cancérigène, à moins d'ingérer une dose particulièrement importante. La limite de l'UE est fixée ainsi.
Ca me désole toujours quand je vois de grosses bouteilles de coca, ou d'autre soda, sur une table pendant le repas chez certaines familles pour les gosses...
m'enfin, c'est bon pour l'économie ! ca fait travailler les dentistes, les labo pharmaceutique, et un décès précoce ca permet d'équilibrer le régime des retraites ! Allez, tous au Coca ! pour le CAC40 et Wall Street !
Il n'y aucune évidence en fait et il semble qu'il y ait des substances qui n'obéissent pas à ce principe, la toxicité ne varie pas en fonction de la quantité.
Les études définissent cette dose sur des animaux
Vous rendez vous compte de l'absurdité de ces tests? Nous ne sommes pas des rats et pourtant vous voulez généraliser ce qui arrive à des rats aux êtres humains après la prise de certaines substances.
Concernant le 4-MI, des premières études ont montré que le produit n'était pas cancérigène, à moins d'ingérer une dose particulièrement importante. La limite de l'UE est fixée ainsi.
Totalement absurde cette présentation ! Je n'en sais rien si ce produit génère des cancers même à faible dose mais la justification n'est pas convaincante pour moi sur deux points: invoquer la quantité et ne rien dire sur la façon dont est généré le cancer rend peu sérieuse une telle conclusion à mes yeux.
La toxicité dépend de la quantité, c'est un fait averé. Comme je le disais précédemment, tout est toxique dans l'absolu. Ce n'est qu'une question de doses. Il me semble même que ca fait parti de la définition de la toxicité.
Vous remettez en question des principes de base de la toxicologie. C'est une science sérieuse, particulièrement développée et étudiée. Si cependant vous voulez critiquer ses bases, je vous conseille d'avoir une argumentation particulièrement développée, et des connaissances incroyablement bonnes du sujet.
Ces molécules agissent sur l'équilibre hormonal d'espèces vivantes (animales ou végétales dans le cas des phytohormones).
Elles sont souvent susceptibles d'avoir des effets indésirables sur la santé en altérant des fonctions telles que la croissance, le développement, le comportement, la production, l'utilisation et le stockage de l'énergie, l'hémodynamique et la circulation sanguine, la fonction sexuelle et reproductrice.
Ces molécules agissent à très faibles doses (du même ordre de grandeur que les concentrations physiologiques des hormones) ; elles ne sont pas toxiques au sens habituel du terme (empoisonnement) mais peuvent perturber l'organisme de façon discrète, parfois difficile à reconnaître.
Pour pouvoir réaliser une expérimentation, il est nécessaire d'utiliser un modèle qui soit identique à l'étude, donc à l'homme.
Beaucoup de traitements démontrés comme efficaces chez l'animal ne fonctionnent pas chez l'homme. En effet, chaque espèce possède des caractéristiques physiologiques particulières. Par exemple, le chimpanzé ne développe pas le sida9 et les tumeurs ne se développent pas toutes de la même manière chez l'homme et chez l'animal.
"Comme pour tout produit chimique, l'effet dépend de la dose". Dans la meme page.
Un produit dont la dose journalière admissible est fixée à telle ou telle limite, signifie qu'à cette dose les effets sont considérés comme suffisamment limités pour n'avoir aucune incidence néfaste notable sur la santé de l'invidivu. L'effet existe, mais il n'est pas discernable.
Concernant les expérimentations animales, elles ont bien entendu des limites. Néanmoins, si elles sont utilisées, c'est qu'elles sont considérées comme fiables. Lorsque c'est possible, elles sont confirmées par des études sur l'homme.
Néanmoins, si elles sont utilisées, c'est qu'elles sont considérées comme fiables.
Très convaincant comme argument
Deux amis discutent, l'un demande à l'autre, pourquoi est-ce que tu sèmes des cocottes en papier partout? C'est pour éloigner les monstres roses cannibales.
Mais cela n'existe pas. Ben si, mais semer des cocottes en papier partout est très efficace pour éloigner ces monstres.
Dans un cas c'est un ami, dans l'autre c'est un siècle d'expériences et de recherche faites par de nombreux spécialistes du domaine.
Dans un cas je me permettrais de débattre avec lui du bien-fondé de sa méthode en me basant sur mon bon sens et mes vague connaissances du sujet, dans l'autre je me préparerais à passer des années à rechercher les failles de la méthode et construire mon argumentaire.
Si une telle méthode est utilisée par toute une branche de la recherche sur la santé, c'est qu'elle est considérée comme fiable par la très grande majorité de ces nombreux scientifiques. Leur travail et savoir mérite d'être respecté, on est bien sûr en droit, et même encouragé, à le critiquer, à condition bien sûr d'avoir des arguments particulièrement solides. Et construire une telle argumentation est très loin d'être évident si l'on est pas déjà très bien renseigné sur le sujet.
Dans un cas c'est un ami, dans l'autre c'est un siècle d'expériences et de recherche faites par de nombreux spécialistes du domaine.
Quand même, des fois on se pose des questions sur le bien-fondé de l'avancée scientifique telle qu'elle a été recommandée en son temps. Pourquoi en serait-il autrement aujourd'hui ?
Quelques exemples de bonnes recommandations qui ont été faites :
Estimant que la masturbation était la cause de certaines morts, Kellogg déclara que des « victimes mourraient littéralement de leurs propres mains ».
Il préconisa de traiter les masturbateurs, en recommandant la circoncision aux jeunes garçons et l'application de phénol (acide carbolique) sur le clitoris des jeunes filles. Dans Plain Facts for Old and Young, il écrivit :
« Un remède qui est presque toujours couronné de succès chez les garçonnets est la circoncision, en particulier lorsqu'il apparait un phimosis. L'opération devrait être effectuée par un chirurgien sans anesthésie, car la brève souffrance qu'en ressentira l'enfant aura un effet salutaire sur son esprit, en particulier si elle est reliée à l'idée de punition, ce qui pourrait bien être le cas parfois. La douleur qui se prolonge pendant plusieurs semaines interrompt la pratique, et, si elle n'a pas été trop profondément enracinée auparavant, elle peut alors être oubliée pour ne jamais revenir. »....../..... « Chez le sexe féminin, l'auteur a constaté que l'application d'acide carbolique pur sur le clitoris était un excellent moyen de calmer toute excitation anormale. »
Kellogg proposa également de mettre aux adolescents des bandes de pansement aux mains, de les attacher, de couvrir leur sexe au moyen d'une cage brevetée, de leur coudre le prépuce ou de leur administrer des décharges électriques[24].http://fr.wikipedia.org/wiki/John_Harvey_Kellogg
La principale différence c'est qu'entre temps la science s'est à la fois démocratisée, le nombre de scientifique couvrant chaque domaine est bien plus important et il est possible de critiquer la voix des plus éminents, et d'autre part la démarche scientifique a été théorisée, objectivisée. Il existe bien entendu toujours des illuminés, mais ils sont bien vite dénoncés.
Mais tant qu'il y aura des brevets il y a aura une course à l'argent qui encouragera à commercialiser le premier.
Eminent ou illuminé, (je connais aussi d'éminents illuminés et des illuminés éminents) cette contrainte sera toujours contradictoire avec une reflexion éthique sur la finalité de la recherche scientifique.
Abolir les brevets serait la solution pour que les scientifiques travaillent réellement ensemble dans un partage de connaissances et pour que les acquis scientifiques soient inscrits au patrimoine humanitaire.
Ce serait plus interessant que d'y classifier des "coûtumes locales" ou autres "déchets architecturaux".