Voila ce qui attend les salariés séduits par le libéralisme

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Modérateurs : superuser, Yves

tristesir

Voila ce qui attend les salariés séduits par le libéralisme

Message par tristesir »

Aux États-Unis, les patrons de l'automobile ont déclenché une offensive d'envergure contre les travailleurs. Jusque-là ils s'étaient contentés, si l'on peut dire, de rogner petit à petit sur les salaires, les prestations sociales, les conditions de travail, à chaque renouvellement de contrat. Mais cette année les contrats proposés par les trois grands constructeurs automobiles, General Motors, Chrysler et Ford, visent à reprendre d'un coup à 180 000 salariés et 520 000 retraités et veuves, les principales protections que les luttes des travailleurs avaient pu arracher dans le passé.
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En effet les contrats prévoient un salaire réduit de moitié, une retraite qui n'est plus garantie et une couverture médicale minimum pour les nouveaux embauchés dans toute une série de postes : cela représente pour la direction une économie des deux tiers du salaire et des avantages sociaux. Les anciens vont être poussés dehors et bientôt cette condition des nouveaux embauchés sera le lot commun. Selon GM, d'ici quatre ans les trois quarts des salariés seront dans ce cas.

Les retraités qui avaient droit à une couverture médicale à vie sont désormais privés de cette garantie. Les constructeurs ont décidé que cela leur coûtait trop cher et se sont débarrassés de cette charge sur le syndicat, l'UAW, qui va ainsi gérer un fonds, notoirement sous-alimenté dès le départ puisque les constructeurs n'ont versé qu'une partie de ce qu'ils doivent (entre 55 % pour GM et 45 % pour Ford) et le plus souvent sous forme d'actions ou de titres qui peuvent ne plus rien valoir du jour au lendemain.

Voilà les sacrifices les plus gros que les patrons veulent imposer pour diminuer leurs coûts. Mais il y en a bien d'autres : les travailleurs licenciés perdront leurs indemnités s'ils n'acceptent pas le travail qu'on leur propose ; il faudra payer plus pour se soigner ; pendant les quatre années du contrat, les salaires ne seront plus indexés sur les prix et les augmentations de salaire seront remplacées par des primes. Les travailleurs y perdent beaucoup, de l'ordre de 17 000 dollars sur quatre ans à Ford, par exemple.
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