Préparer son chômage, ou son éventuelle chute dans le chômage, comme on prépare sa retraite, c'est la sagesse.
Mais la retraite, c'est "se retirer". En quelque sorte quand on est au chômage, on se retire au bout de quelque temps du monde de ceux qui ont un salaire à la fin du mois.
Cela ne veut pas dire qu'on se coupe de tout le monde, mais on ne fréquente plus les mêmes personnes. Ce n'est pas forcément un mal, mais est-ce qu'on ne risque pas de quitter un ghetto pour un autre ?
Pour ne pas tomber dans la misère et le désespoir, il faut savoir serrer les dents, gérer tout au centime près, trouver toujours une meilleure solution que celle de dépenser. (c'est vrai que c'est un boulot à plein temps!)
Je pense que le travail au noir de particulier à particulier, a de beaux jours devant lui, et franchement je ne suis pas contre.
...J'entends déjà les hauts cris de certains forumeurs
J'observe, par le petit bout de la lorgnette que représentent les quelques usines où je travaille, que les gens se laissent piéger par la société de consommation et la pression de leur groupe social : ils n'ont aucune alternative au quasi-esclavage de l'usine : il faut rembourser les prêts, économiser pour payer les frais de représentation obligatoires dans les campagnes (mariages où on est invité, mariage de ses propres enfants,) dépenser dans des fêtes à la con, racheter des vêtements neufs (et de très mauvaise qualité) parce qu'on n'est pas des loqueteux pour mettre des nippes d'occasion, acheter les bêtises à la mode en tête de gondole au super-fric du coin...
Cette classe sociale-là ne fera jamais des chômeurs heureux.
