Qui sont les vrais assistés?

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Modérateurs : superuser, Yves

tristesir

Qui sont les vrais assistés?

Message par tristesir »

Un rapport évalue à 4 % du PIB le montant des aides publiques aux entreprises. Il préconise une évaluation des quelque 6 000 dispositifs existants. À la clé : 4 milliards d'économies d'ici à un an.

(...)


Selon cette étude réalisée par trois inspections - Finances, Administration et Affaires sociales -, à la demande du premier ministre, suite aux interrogations du Conseil d'orientation pour l'emploi (COE), les aides publiques que la France verse aux entreprises sont très supérieures aux 10 milliards répertoriés par la Commission. Elles ont représenté 65 milliards en 2005, soit 4 % du PIB, assure ce rapport que Le Figaro s'est procuré. C'est, expliquent les inspecteurs, « un peu plus que le total du budget de l'Éducation nationale, près de deux fois le budget de la Défense, le même ordre de grandeur que le total des dépenses hospitalières ».
(...)
Suite
superuser
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ENFIN !!!!

Message par superuser »

Enfin le constat du Conseil d'orientation pour l'emploi apparaît au grand jour !

Ça fait déjà belle lurette (le 22 avril 2006) que notre ami Demos l'avait signalé sur son blog, et que nous avions repris cette information sur Actuchomage.

Tout fini par se savoir, et c'est tant mieux ! :D

Ça avance !

Reste à voir si cette info explosive enfin traitée par Le Figaro sera relayée à sa juste valeur...
St-Dumortier

Message par St-Dumortier »

Bonjour,

Sur BFM l'info a été relayée ....
mais la question était de savoir
s'il y avait "défaut de concurence internationale" et
si cela n'allait pas faire baisser certains cours .... :evil:
superuser
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Besoin d'air ?

Message par superuser »

Comme disait Tristesir sur un autre post, il est temps de tirer la chasse et d'ouvrir les fenêtres...
Les "allégements de charges sociales" pour les entreprises, un "dédommagement" selon Laurence Parisot

Les allégements de charges sociales doivent être considérés comme un "dédommagement" face à "l'invraisemblable coût infligé aux entreprises par les 35 heures", a déclaré la présidente du Mouvement des entreprises de France (MEDEF) Laurence Parisot, dans un discours prononcé jeudi devant quelque 6.000 entrepreneurs réunis au Palais Omnisports de Paris-Bercy (POPB).

"Ne nous laissons pas abuser quand on nous parle d'allégement de charges sociales comme si c'était un cadeau qu'on nous faisait", a lancé la présidente du MEDEF. "Grâce à ce tour de passe-passe sémantique, on suspend en réalité au-dessus de nos têtes une épée de Damoclès. On nous menace de bientôt ne plus nous le faire, ce prétendu cadeau, ou de ne plus nous le faire que sous conditions. Ce que nous refusons catégoriquement", a-t-elle ajouté. Car pour elle, "ces allégements doivent devenir au contraire purement et simplement des abattements. Et cela, pour la bonne raison qu'ils ne sont que la juste compensation de l'invraisemblable coût infligé aux entreprises par les 35 heures".

"Ce qu'on appelle un allégement n'est en fait pas un allégement, c'est un dédommagement du préjudice insensé qui a été fait aux entreprises et au monde du travail tout entier", a-t-elle poursuivi sous les applaudissements.
Laurence Parisot a ensuite prôné "une réduction pérenne des taux de cotisations, et un transfert progressif des entreprises vers la solidarité nationale du financement de la branche famille de la Sécurité Sociale".
Quelle s....e ! :twisted:
ledesa

Message par ledesa »

oui et hier au journal de 20H sur la 2 , elle a même eu le culot de dire que c'était la SNCF qui en touchait une grosse part de ces 65 milliards d'€
A "mots croisés" Arlette laguiller et Hollande ont dit qu'il fallait supprimer ces aides ou alors qu'il fallait des contre parties comme de l'embauche, et bla bla et bla bla;;;;;
que des paroles, car toutes ces aides ont été justement accordées contre de embauche,résultat................................NEANT !!!
augmentation des salaires....................NEANT !!!
ça c'est le résultat de la politique du corporatisme, c'est du diviser pour mieux régner, monter les uns contre les autres

Si ces 65 milliards avaient été distribué aux salariés de ces sociétés, cela aurait été bien plus judicieux et efficaces pour la relance de la consommation !
superuser
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Message par superuser »

car toutes ces aides ont été justement accordées contre de embauche,résultat................................NEANT !!!
augmentation des salaires....................NEANT !!!
Que nenni !!! L'Etat n'exige aucune contrepartie réelle sur quoi que ce soit, puisque volontairement ces aides ne font l'objet d'aucune comptabilité nationale et que leur contrôle est inexistant.
D'ailleurs, le COE (Conseil d'orientation pour l'emploi, à l'origine du rapport sur toutes ces aides attribuées en 2005) estime que «les aides aux entreprises constituent aujourd'hui un champ vaste, mal connu et peu évalué» et déplore «qu'il n'existe à ce jour aucun recensement exhaustif des aides publiques attribuées en France».

Y a-t-il une obligation de pérennisation des emplois en contrats aidés ??? NON.
Y a-t-il une obligation de garder le salarié au bout des deux ans de "consolidation" du CNE grâce aux allègements de charges qu'il procure durant toute cette période ? NON.
Et j'en passe...
ledesa

Message par ledesa »

je crois quand même souvenir que rien que pour les restaurateurs (je sais, ce n'est certainement pas la plus grosse part du gâteau, comme celles que touchent les multi-nationales et autres sociétés cotées en bourse)) c'était en contre partie de l'augmentation des salaires, ce qui n'a pas été fait!
Il y a en France un sacré gaspillage mais comme c'est fait par les politiques ce n'est pas du gaspillage (organisé) les politiques vous savez ces gens qui savent tout sur tout, ceux qui ne savent taper que sur les plus démunis, les petits, jamais vous ne les verrez taper sur les plus nantis, c'est pas possible puisqu'ils sont culs et chemises, jamais vous ne les verrez s'attaquer aux lobbies de tout poils, au MEDEF par exemple, non il vaut mieux culpabiliser les Rmistes, les smicards (qui gagnent trop, eh oui il faut quand même se souvenir que ces politicards disent pour certains que le SMIC est trop élevé en France!!!)!!!
superuser
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Message par superuser »

je crois quand même me souvenir que rien que pour les restaurateurs c'était en contre partie de l'augmentation des salaires
Que des vœux pieux, mon cher !!! :lol:
On pourra bien baisser la TVA, les salaires dans la restauration n'augmenteront (presque) pas. Nulle part il n'est écrit noir sur blanc que ces exonérations, allègements et subventions doivent avoir une compensation précise sur l'emploi et les salaires, dans aucun dispositif. Tu comprends, faut pas les brusquer et leur mettre la pression, aux employeurs ! Les pauvres chéris, ils prennent tellement de risque, et ils en chient tellement...
YVES780

Message par YVES780 »

Tout ça durera tant que les salariés du privé ne recommenceront pas à se mettre en grève !

Pourquoi dans ce pays n'y a-t-il que ceux du public qui font grève ??? Et qui vont encore nous emm... la semaine prochaine ???

Quant au retour du plein emploi, je n'y crois pas, les entreprises n'y ont aucun intérêt.

De plus, faut savoir que de plus en plus d'étrangers viennent travailler en France, il ne s'agit pas d'immigrés mais tout simplement d'européens.

Quant à la consommation, tout est prévu : dans mon supermarché, il y a un stock d'aspirateurs, et ce n'est qu'un exemple parmi d'autres, sans sac à 15 €.

Si ça continue, dans moins de dix ans, les 700 € par mois auxquels il a été fait allussion dans le dernier débat d'A vous de juger sur France 2, nous y aurons droit.

Tant que ceux du privé ne bougeront pas, à commencer par ceux qui ont un emploi stable !
marry13

Message par marry13 »

superuser a écrit :
c
Y a-t-il une obligation de pérennisation des emplois en contrats aidés ??? NON.
Y a-t-il une obligation de garder le salarié au bout des deux ans de "consolidation" du CNE grâce aux allègements de charges qu'il procure durant toute cette période ? NON.
Et j'en passe...
Y a-t'il une obligation de ne pas délocaliser l'entreprise à l'étranger ? NON
YVES780

Message par YVES780 »

Il n'y a pas que le problème des contrats aidés, qui au bout du compte, génère peu d'embauches, et les délocalisations ne s'appliquent pas qu'aux entreprises qui créent leurs emplois à l'étranger, il y a aussi, du fait des différences de montants d'imposition et du coût de l'immobilier, les entreprises qui changent de ville, voire de département ou de région.

Si je suis bien informé, mon frère y vivant, du coté de Marseille et des Bouches-du-Rhône, ça ne va plus si bien que ça !

Tant que nous aurons autant de chargements sur l'argent du travail, la situation n'est pas prêt de changer favorablement !

Le vrai problème dans ce pays est que les capitaux investis dans le travail rapportent moins que ceux investis dans les placements traditionnels.

En plus, nos déficits accumulés depuis plus de 25 ans ne jouent pas en notre faveur !

Pour nous c'est trop tard, mais il est temps de penser maintenant pour dans 15, 20 ou 25 ans, sinon ce sera pire !

Mitterand se plaignait de ce que rapporte "l'argent en dormant", qu'as-t-il fait pour inverser la tendance ? Rien, Jacques Chirac et Lionel Jospin rien non plus.

C'est à se demander à quoi sert d'avoir un Etat et des hommes politiques ?
tristesir

Message par tristesir »

Les délocalisations ne se font pas toujours vers un autre pays.

Parfois, elles se font d'un département à l'autre.
(les départements distribuent des aides aux entreprises)

Aller demander aux salariés de Thalès (ex-thomson) des hauts de Seine (et aux maires des villes de ces implantations) ce qu'ils pensent de la délocalisation vers le département des Yvelines.

Non seulement les pays sont en concurrence mais aussi les départements.
St-Dumortier

Message par St-Dumortier »

Bonjour,

Cette mobilité entre départements va s'accentuer parcequ'elle est voulue.
Vous connaissez la loi du 23 mars 2006 dite loi d'incitations au retour à l'emploi, dont nous avons largement parlé.
C'est celle des primes et autres pacotilles pour faire passer la pillule.

Un rapport sur l'état de la loi vient d'être présenté par Catherine Vautrin:
RAPPORT D’INFORMATION DÉPOSÉ en application de l’article 86, alinéa 8, du Règlement PAR LA COMMISSION DES AFFAIRES CULTURELLES, FAMILIALES ET SOCIALES
sur la mise en application de la loi n° 2006-339 du 23 mars 2006 pour le retour à l’emploi et sur les droits et les devoirs des bénéficiaires de minima sociaux


Outre flagorneries autocongratulantes on peut lire dans ce rapport la volonté d'expérimenter dans certains département différentes mesures:
Pour commencer, la possibilité d'aider plus ou moins selon les desidérata de chaque département:
Le gouvernement n'est d'ailleurs pas resté inactif puisqu'il a proposé une expérimentation ayant pour objectif d'améliorer, de simplifier et de mieux coordonner les dispositifs d'insertion existants afin d'encourager et de faciliter le retour à l'emploi.
Dans ce cadre, les départements volontaires disposeront de trois nouveaux champs d’initiatives à l’égard des bénéficiaires du RMI :

– ils pourront définir librement les incitations financières associées à la reprise d’emploi, l’objectif étant de réduire les effets de seuil pour la reprise d’activité ;

– ils pourront simplifier les conditions d’accès aux emplois aidés en modifiant certains critères, l’assouplissement pouvant aller très loin, jusqu’à l’expérimentation d’une fusion entre le contrat d’avenir et le contrat insertionrevenu minimum d’activité (CI-RMA) ;

– ils pourront adopter des dispositifs destinés à lever les obstacles au retour à l’emploi, en particulier en facilitant la mobilité.
Ensuite la volonté de trouver des contrats pour les personnes en Convention de Reclassement Personalisée . (rappelons que, en étant en CRP, vous n'avez aucune possibilité de refuser les propositions qui vous sont faites).
Le CTP, Contrat de Transition Professionnelle viendra à point lui aussi autorisé dans certains départements (Ceux de la CRP et donc des bassins d'emploi sinistrés.
Il convient enfin d’évoquer la mise en oeuvre de l’article 32 de la présente loi, habilitant le gouvernement à instituer à titre expérimental un « contrat de transition professionnelle » par voie d’ordonnance.
L’ordonnance n° 2006-433 du 13 avril 2006 ..../....
Le contrat de transition professionnelle (CTP) vise le même public que la convention de reclassement personnalisé (CRP) issue de la loi précitée de programmation pour la cohésion sociale en vue d’améliorer les conditions de reclassement des salariés licenciés pour motif économique dans des entreprises de moins de 1 000 salariés.
Il s’agit donc d’une mesure de sécurisation des parcours professionnels. La principale originalité du CTP, par rapport à la CRP, réside dans la possibilité d’insérer dans son exécution des périodes de travail chez un nouvel employeur, sortes de périodes d’essai, dans le cadre de contrats à durée déterminée : il s’agit d’instaurer un cadre statutaire protecteur favorisant la mobilité professionnelle.
Dispositif expérimental, le CTP a un champ temporel et territorial d’application borné : il est applicable aux procédures de licenciement pour motif économique engagées entre le 15 avril 2006 et le 1er mars 2007 dans sept bassins d’emploi, où il se substitue à la CRP.
Le gouvernement devra présenter un rapport d’évaluation au Parlement avant le 1er juin 2008.
D’après les premiers éléments de bilan disponibles à l’automne 2006, le taux d’adhésion des salariés potentiellement concernés est très élevé : 79 %. Le CTP présente effectivement des conditions attrayantes pour les salariés : il dure douze mois, pendant lesquels 80 % du salaire brut antérieur sont garantis.
Mais cette loi c'est aussi une volonté affirmée
Le titre V de la présente loi, consacré essentiellement à des mesures d’assouplissement de la réglementation applicable aux CI-RMA, contrats d’avenir et chantiers d’insertion, a fait l’objet de trois décrets d’application.
Le décret n° 2006-1156 du 15 septembre 2006 répond à la prescription del’article 24 de la loi, qui renvoie à un décret la fixation de la liste des types d’employeurs habilités à mettre en oeuvre des ateliers et chantiers d’insertion.

Voilà qui nous rapproche singulièrement du message de GdB qui disait:
GdB a écrit :Il faut mettre ceci en perspective avec ce passage lumineusement cynique récemment révélé d'un récent rapport de l'OCDE sur les stratégies de l'emploi:
Citation:

« Les réformes structurelles, qui commencent par générer des coûts avant de produire des avantages, peuvent se heurter à une opposition politique moindre si le poids du changement politique est supporté dans un premier temps par les chômeurs.
En effet, ces derniers sont moins susceptibles que les employeurs ou les salariés en place de constituer une majorité politique capable de bloquer la réforme, dans la mesure où ils sont moins nombreux et souvent moins organisés » .

Perspectives de l'emploi de l'OCDE (2006). Stimuler l'emploi et les revenus ; cité par Laurent Cordonnier dans un article récent du Monde Diplomatique (« Economistes en guerre contre les chômeurs ».
En clair, cibler d'abord une population bouc émissaire (les chômeurs, les immigrés, les "assistés sociaux") pour mieux ensuite étendre les réformes à tous (enfin presque tous)... ce qui est le but REEL non avoué car non avouable!
ledesa

Message par ledesa »

tristesir a écrit :Les délocalisations ne se font pas toujours vers un autre pays.

Parfois, elles se font d'un département à l'autre.
(les départements distribuent des aides aux entreprises)

Aller demander aux salariés de Thalès (ex-thomson) des hauts de Seine (et aux maires des villes de ces implantations) ce qu'ils pensent de la délocalisation vers le département des Yvelines.

Non seulement les pays sont en concurrence mais aussi les départements.
ET oui c'est ça le libéralisme, pur et dur, c'est la loi de la jungle !!

Chacun pour soi et ce n'est pas les gouvernements, de Droite et même maintenant de gauche à l'image de l'actuel PS, que toutes ces injustices et cette guerre du pognon cesseront, et au final mèneront au désastre les 2/3 de la population qui devra vivre sous le seuil de pauvreté et cela même en faisant 2 boulots successifs dans la journée comme aux USA :twisted:
superuser
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Message par superuser »

c'est la loi de la jungle
Cette expression est un peu galevaudée... Ce qu’on appelle “la loi de la jungle”, tribale justification du darwinisme social, est dans la nature le contraire de ce que l’homme prétend : la loi de la jungle est un magnifique équilibre qui favorise le polymorphisme, donc varie les aptitudes, les activités, les besoins et les comportements, donc diminue la concurrence, assurant une place à chacun au-delà du struggle for life. C'est l'action humaine qui vise à tout détruire et uniformiser.

Plus clairement, la vraie loi de la jungle, c'est ça :
Les vallées des hautes et basses énergies : les plantes et la lumière. S'AFFRONTER OU COHABITER

Les premières vivent en lisière des forêts et sont fortement éclairées; les secondes poussent dans les sous-bois et reçoivent très peu de lumière. Curieusement, ce ne sont pas les plus gâtées qui expriment la plus grande diversité. Là où la lumière est intense règne une lutte féroce pour la domination d'une espèce sur les autres. Là où la lumière est faible, la cohabitation, l'harmonie et la diversité règnent.

(Extrait de la plaquette de l'exposition Folies végétales)
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