La proscription de la méthode globale pour apprendre à lire est présentée comme la "mesure-phare" de la rentrée par le ministre de l’Education nationale. Une mesure qui a fait l'objet d'une circulaire polémique en janvier. Gilles de Robien n'exclut pas quelques réticences, mais juge la question réglée : "Il faut jeter aux orties les méthodes globales, semi-globales ou assimilées", affirme-t-il au micro de RTL. Il faut commencer très vite par la relation entre les lettres et les sons : B+A = Ba. Ce qui n'empêche pas dans le même temps de mémoriser des mots comme "dans" ou "est" - non-déchiffrables en méthode syllabique pure - pour aborder des messages plus complexes.
Le ministère a envoyé dans toutes les écoles primaires un guide intitulé "apprendre à lire" afin d'expliquer aux enseignants les nouveaux programmes qui écartent désormais toute méthode globale d'apprentissage de la lecture qui, selon lui, "a provoqué une épidémie de dyslexie". Les syndicats répondent à Gilles de Robien en sortant leur propre brochure "apprendre à lire pas si simple" après le "trouble qu'ont pu jeter dans l'opinion les déclarations ministérielles" selon les auteurs de la brochure. D'ailleurs, les manuels scolaires n'ont pas changé à cette rentrée. "Méthodes globales, syllabiques ou mixtes ont laissé place à de nouvelles méthodes forgées au cours des trente dernières années. Ces pratiques sont cohérentes et conformes au programmes de 2002, il n'y a pas de recul ou de baisse de niveau", rappelle la brochure syndicale. Sous-entendu : rien ne va changer.
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