Question Justice, tout est également mis en œuvre, au plus haut niveau, pour que les coupables "d'indélicatesses" (grosses magouilles, détournements de fonds, fraudes sociales et fiscales…) soient, aujourd'hui, épargnés de toute poursuite judiciaire.
Le détricotage de nos institutions - sous couvert de réformes qui conduisent invariablement à moins de contrôles, moins de procédures et moins de sanctions - concerne
EN PREMIER LIEU et depuis l'élection de Nicolas Sarkozy l'institution judiciaire !
Fermeture de tribunaux, réforme du Code de procédure pénale, disparition annoncée des juges d'instruction indépendants… Tout l'arsenal visant l'exonération des responsabilités juridiques des dirigeants économiques et politiques est mis en œuvre depuis plus de 3 ans.
Je ne suis pas un spécialiste de ces questions mais j'estime que les nombreuses frondes des magistrats et des avocats (pas seulement de "gauches") qui se sont manifestées ces dernières années, témoignent d'un affaiblissement réel de l'institution judiciaire.
Il y a encore un an, notre association éditait un site
http://www.renovation-democratique.org qui traitait en profondeur de ces questions.
Nous avons du fermer ce site faute de moyens financiers pour l'adapter aux nouvelles technos.
Mais le sujet reste entier (il est d'ailleurs au cœur des réflexions du PS pour la préparation des élections 2012 : non cumul des mandats, vrai pouvoir de contrôle du Parlement sur l'exécutif…).
Une fois n'est pas coutume, je partage le point de vue de Martine Aubry, quand elle estime de "Sarkozy abîme la République".
Mettre comme Garde des Sceaux l'incompétente Rachida Dati trahissait, dès le départ, son intention d'abîmer l'institution judiciaire.
Face aux tollés (y compris dans ses rangs très fournis en "hommes de Loi"), Sarko a quand même été contraint de confier ce dossier à un ministre plus sérieux : MAM.
Mais le mal est fait.
Demandez ce qu'en pense Eva Joly… qu'on ne peut soupçonner de prise illégale d'intérêts !
La Justice (sociale, financière, fiscale…) sera certainement
au cœur de la prochaine campagne électorale.
Et le grand gagnant de ces dérives sera, à n'en point douter… le Front National !
Le second effet du sarkozysme !