
Le CPE est mort ! vive le CNE !
Contrairement aux affirmations de la manipulation médiatique la lutte continue chez les étudiants.
Allons nous laisser ces jeunes être notre conscience sociale et leur laisser porter seul le fardeau de la mobilisation nécessaire??????
Beaucoup ici sur se forum se lamentent de la non mobilisation? hier en novembre, aujourd'hui en avril celle-ci prend la forme inattendue de la jeunesse en mouvement. Rejoingnons lès, dans leur combat qui est le notre, réaffirmer ces derniers jours dans leur plate-forme de lutte, allez discuter débattre avec eux dans leur AG, leur porte est ouverte. Lisez diffusez cette plateforme.
Les étudiant-e-s du Mirail communiques
VICTOIRE ?
LA LUTTE CONTRE LA PRECARITE CONTINUE
Cela fait plusieurs semaines que le mouvement social est clairement en lutte contre la loi dite sur l’égalité des chances dans son intégralité ( apprentissage â 14 ans, travail de nuit dès 15 ans, responsabilité parentale, CPE) et le CNE Depuis, nos revendications se sont élargies : notre plate-forme, votée depuis plusieurs semaines déjà, s’inscrit dans une logique de lutte contre la casse du code du travail et la précarité:
-Abrogation de la loi dite sur l’égalité des chances
-Retrait du C.N.E.
-Plus de postes aux concours de la fonction publique
-Retrait du projet de charte des stages
-Retrait du pacte pour la recherche
-Abrogation de la loi Fillon
-Abrogation de la loi Sarkozy I
-Abrogation de la loi Sarkozy II (sur l’immigration choisie)
-Contre la répression des mouvements sociaux, amnistie des lycéens inculpés et condamnés lors du mouvement contre la loi Filon, des « émeutiers » de
novembre et décembre, des lycéen-ne-s, étudiant-e-s et autres mobilisé-e-s contre la loi dite sur l’égalité des chances
-Réengagement financier de l’Etat dans le service public pour une université publique
-Reconnaissance de nos diplômes
-Egalité des étudiants étrangers
-Contre la loi qui institue la culture comme rentable
-Abrogation du protocole sur le statut des intermitents
-Dissolution du bloc identitaire
-Adoption de la motion de la coordination des personnels en lutte
-Démission du gouvernement
Nous n’avons jamais limité notre mouvement au seul retrait du CPE! De plus, la coordination nationale s’est clairement prononcée sur l'impératif du retrait de la loi dite sur l’égalité des chances dans son intégralité et du CNE.
Certaines organisations syndicales et partis politiques tentent de récupérer ce qu’ ils considèrent comme une victoire et de briser ainsi le mouvement.
Le recul du gouvernement montre bien l’état du rapport de force qui est clairement en notre faveur. II est donc légitime et nécessaire de ne pas s’arrêter là.
L’UTM est dans la lutte depuis deux mois. La fac est totalement bloquée et occupée depuis un mois et demi. Le blocage a d’ailleurs toujours été largement légitimé par le vote des A.G. .Les manifestations ont fortement mobilisé : plus de trois millions de personnes ce qui n’avait pas été vu depuis très longtemps. Les actions menées se multiplient et ont toujours été un succès (blocages économiques, actions symboliques...).
Contrairement aux chiffres annoncés par les médias, ce ne sont pas 2 ni même 4 sites universitaires qui sont encore bloqués mais 32, sans compter de nombreuses facultés mobilisées qui sont actuellement en vacances.
Bien que ce mouvement ne se limite pas aux étudiant-e..s et que les salané-e-s soient déjà dans la lutte, il parait évident que si les universités sont débloquées ce sera un coup fatal porté à la mobilisation. Nous avons donc une responsabilité quant à la suite du mouvement. De plus, pensons à nos camarades frappés par la répression. Aujourd’hui on compte plus de 4 000 interpellations avec parfois de la prison ferme. S’y ajoutent de nombreux blessés comme en témoigne l’action de la gare Matabiau qui a choqué par la violence de la répression policière. Si le mouvement s’arréte, le soutien à nos camarades inculpés n’aura plus aucun poids.
Le gouvernement, par l’intermédiaire de ses pantins médiatiques et policiers ne cherche qu’une chose : casser le mouvement. Ainsi, les arrestations arbitraires se multiplient. Mardi, au cours d’une manifestation appelée par l’intersyndicale, un manifestant a été interpelé sans motif et accusé à tort de coups et blessures sur un membre des forces de l’ordre lors de l’action à la gare.
La coordination nationale qui s’est tenue ce week-end à Lyon a réaffirmé notre détermination à poursuivre le combat jusqu’au retrait total de la loi dite sur l’égalité des chances et du CNE.
La lutte doit continuer et ne s’arrêtera que lorsque nous aurons obtenu cette satisfaction. Aujourd’hui plus que jamais il faut taper fort !!
Le gouvernement veut nous faire taire, c’est maintenant ou jamais qu’il faut prouver aux yeux de tous notre détermination!!!
Dans les prochains jours, notre motivation et notre nombre feront notre force!!
Rendez-vous d’ aujourd’hui jeudi 13 avril:
-AG à 10h30 amphi 8
-Comité de lutte à 15h00
-Action « Anti-Récupération du mouvement » à 19h, à l’arche
Les étudiant-e-s du Mirail en Lutte
Allons nous laisser ces jeunes être notre conscience sociale et leur laisser porter seul le fardeau de la mobilisation nécessaire??????
Beaucoup ici sur se forum se lamentent de la non mobilisation? hier en novembre, aujourd'hui en avril celle-ci prend la forme inattendue de la jeunesse en mouvement. Rejoingnons lès, dans leur combat qui est le notre, réaffirmer ces derniers jours dans leur plate-forme de lutte, allez discuter débattre avec eux dans leur AG, leur porte est ouverte. Lisez diffusez cette plateforme.
Les étudiant-e-s du Mirail communiques
VICTOIRE ?
LA LUTTE CONTRE LA PRECARITE CONTINUE
Cela fait plusieurs semaines que le mouvement social est clairement en lutte contre la loi dite sur l’égalité des chances dans son intégralité ( apprentissage â 14 ans, travail de nuit dès 15 ans, responsabilité parentale, CPE) et le CNE Depuis, nos revendications se sont élargies : notre plate-forme, votée depuis plusieurs semaines déjà, s’inscrit dans une logique de lutte contre la casse du code du travail et la précarité:
-Abrogation de la loi dite sur l’égalité des chances
-Retrait du C.N.E.
-Plus de postes aux concours de la fonction publique
-Retrait du projet de charte des stages
-Retrait du pacte pour la recherche
-Abrogation de la loi Fillon
-Abrogation de la loi Sarkozy I
-Abrogation de la loi Sarkozy II (sur l’immigration choisie)
-Contre la répression des mouvements sociaux, amnistie des lycéens inculpés et condamnés lors du mouvement contre la loi Filon, des « émeutiers » de
novembre et décembre, des lycéen-ne-s, étudiant-e-s et autres mobilisé-e-s contre la loi dite sur l’égalité des chances
-Réengagement financier de l’Etat dans le service public pour une université publique
-Reconnaissance de nos diplômes
-Egalité des étudiants étrangers
-Contre la loi qui institue la culture comme rentable
-Abrogation du protocole sur le statut des intermitents
-Dissolution du bloc identitaire
-Adoption de la motion de la coordination des personnels en lutte
-Démission du gouvernement
Nous n’avons jamais limité notre mouvement au seul retrait du CPE! De plus, la coordination nationale s’est clairement prononcée sur l'impératif du retrait de la loi dite sur l’égalité des chances dans son intégralité et du CNE.
Certaines organisations syndicales et partis politiques tentent de récupérer ce qu’ ils considèrent comme une victoire et de briser ainsi le mouvement.
Le recul du gouvernement montre bien l’état du rapport de force qui est clairement en notre faveur. II est donc légitime et nécessaire de ne pas s’arrêter là.
L’UTM est dans la lutte depuis deux mois. La fac est totalement bloquée et occupée depuis un mois et demi. Le blocage a d’ailleurs toujours été largement légitimé par le vote des A.G. .Les manifestations ont fortement mobilisé : plus de trois millions de personnes ce qui n’avait pas été vu depuis très longtemps. Les actions menées se multiplient et ont toujours été un succès (blocages économiques, actions symboliques...).
Contrairement aux chiffres annoncés par les médias, ce ne sont pas 2 ni même 4 sites universitaires qui sont encore bloqués mais 32, sans compter de nombreuses facultés mobilisées qui sont actuellement en vacances.
Bien que ce mouvement ne se limite pas aux étudiant-e..s et que les salané-e-s soient déjà dans la lutte, il parait évident que si les universités sont débloquées ce sera un coup fatal porté à la mobilisation. Nous avons donc une responsabilité quant à la suite du mouvement. De plus, pensons à nos camarades frappés par la répression. Aujourd’hui on compte plus de 4 000 interpellations avec parfois de la prison ferme. S’y ajoutent de nombreux blessés comme en témoigne l’action de la gare Matabiau qui a choqué par la violence de la répression policière. Si le mouvement s’arréte, le soutien à nos camarades inculpés n’aura plus aucun poids.
Le gouvernement, par l’intermédiaire de ses pantins médiatiques et policiers ne cherche qu’une chose : casser le mouvement. Ainsi, les arrestations arbitraires se multiplient. Mardi, au cours d’une manifestation appelée par l’intersyndicale, un manifestant a été interpelé sans motif et accusé à tort de coups et blessures sur un membre des forces de l’ordre lors de l’action à la gare.
La coordination nationale qui s’est tenue ce week-end à Lyon a réaffirmé notre détermination à poursuivre le combat jusqu’au retrait total de la loi dite sur l’égalité des chances et du CNE.
La lutte doit continuer et ne s’arrêtera que lorsque nous aurons obtenu cette satisfaction. Aujourd’hui plus que jamais il faut taper fort !!
Le gouvernement veut nous faire taire, c’est maintenant ou jamais qu’il faut prouver aux yeux de tous notre détermination!!!
Dans les prochains jours, notre motivation et notre nombre feront notre force!!
Rendez-vous d’ aujourd’hui jeudi 13 avril:
-AG à 10h30 amphi 8
-Comité de lutte à 15h00
-Action « Anti-Récupération du mouvement » à 19h, à l’arche
Les étudiant-e-s du Mirail en Lutte
pour infos CNE
Extrait du site :
www.tensions-sociales.com
www.tensions-sociales.com
face à l'augmentation des abus sur l'utilisation duContrat Nouvelle Embauche, notre équipe a mis en place un nouveau service :
Le Parcours CNE
Parcours CNE : Pilotage Contrat Nouvelle Embauche
Vous avez signé un "Contrat Nouvelle Embauche" avec une période de consolidation (période d�essai) de 2 ans. A tout moment vous pouvez être licencié ! Pour éviter l'utilisation abusive de ce type de contrat de la part de votre employeur, vous voulez bénéficier d'une assistance et d'un pilotage d'anticipation et prévention du licenciement.
De quoi s'agit-il ? Il s'agit de fournir aux salariés une structure et des méthodes pour faire face au licenciement devenu une pratique banale de gestion de l�entreprise.
Chaque salarié risque d'être licencié plusieurs fois au cours de sa vie professionnelle. Notre travail consiste à transformer une situation négative, le licenciement, en une situation permettant de pouvoir rebondir.
Pour approfondir le sujet CNE :
Ecoutez l'interview en fichier MP3 sur notre site dans la rubrique Top analyses.
Le Contrat Nouvelle Embauche, une analyse juridique
L'interview avec : Maître Yves SEBE, Avocat au Barreau de Paris
Merci de faire circuler l'information et à bientôt sur www.tensions-sociales.com
Merci Lucia,
Il n'empêche que ton texte était "corrompu" (truffé de ??? là où il y avait des é, ", ^, etc...). Tu aurais pu le "nettoyer" un minimum avant de le poster tel quel : ce n'est ni agréable pour ceux qui vont lire ton info, ni pour moi qui repasse derrière pour que les choses soient présentables.
Cette recommandation est valable pour tout le monde.
Je pense aux charriots (à la ligne) tous les trois mots, ou aux vastes espaces inutiles comme plus haut...
Il y a pourtant une touche "prévisualisation" avant d'envoyer.
Pourtant, c'est pas compliqué d'avoir envie d'être LISIBLE, c'est bien ce que nous souhaitons : être lus ?
La modération,
qui doit encore faire sa mère fouettarde…
Il n'empêche que ton texte était "corrompu" (truffé de ??? là où il y avait des é, ", ^, etc...). Tu aurais pu le "nettoyer" un minimum avant de le poster tel quel : ce n'est ni agréable pour ceux qui vont lire ton info, ni pour moi qui repasse derrière pour que les choses soient présentables.
Cette recommandation est valable pour tout le monde.
Je pense aux charriots (à la ligne) tous les trois mots, ou aux vastes espaces inutiles comme plus haut...
Il y a pourtant une touche "prévisualisation" avant d'envoyer.
Pourtant, c'est pas compliqué d'avoir envie d'être LISIBLE, c'est bien ce que nous souhaitons : être lus ?
La modération,
qui doit encore faire sa mère fouettarde…

Extrait du lien de Tristesir :
Que tous les CNE signés soient requalifiés en CDI classiques !
Ce serait le top... j'aime trop les histoires d'arroseur arrosé !
Mallo, il s'est passé quoi sur TF1 pour que tu jubiles à ce point ?
Super bonne nouvelle et espérons que ce jugement fasse, en effet, jurisprudence.Dans le jugement diffusé par l'organisation syndicale, qui a été lu et longuement applaudi au 48e congrès de la CGT vendredi matin à Lille, les prud'hommes de Longjumeau constatent "que l'ordonnance du 2 août 2005 instituant le contrat nouvelles embauches est contraire à la Convention 158 de l'OIT", et que "la Convention ayant une valeur supérieure en application de l'article 55 de la Constitution, l'ordonnance du 2 août 2005 est privé d'effet juridique".
Que tous les CNE signés soient requalifiés en CDI classiques !
Ce serait le top... j'aime trop les histoires d'arroseur arrosé !

Mallo, il s'est passé quoi sur TF1 pour que tu jubiles à ce point ?

Jubiler ? Non il ne faut pas pousser non plus ...
J'ai débord voulu balancer un truc dans la téloche quand ils ont parlé de la baisse du chpomage ...
Mais ce qu'il m'a plu (pas jubiler ... faut pas pousser) c'est quand ils ont parlé "haut et fort" du procès prud'homal ...
J'espère que cela fera jurisprudence ...
J'ai débord voulu balancer un truc dans la téloche quand ils ont parlé de la baisse du chpomage ...
Mais ce qu'il m'a plu (pas jubiler ... faut pas pousser) c'est quand ils ont parlé "haut et fort" du procès prud'homal ...

En effet, Rira bien qui rira le dernier!victorine83 a écrit :Ce serait le top... j'aime trop les histoires d'arroseur arrosé !![]()

Source et suiteQuatorze syndicats des organismes publics de statistique dénoncent des pressions politiques et un délai insuffisant pour mener l'évaluation du contrat nouvelles embauches (CNE) commandée par le gouvernement.
C'était pas pour mai-juin que Villepin voulait nous servir son contrat de travail unique ?
M'est avis qu'il n'a pas renoncé à la casse du Code du Travail !
En plus, chez Ardisson, Elisabeth Teissier a annoncé qu'il y aurait encore un grand mouvement social dans la rue au mois de juin... que ce n'était pas fini.
Alors... si Elisabeth le dit... rendez-vous dans la rue au mois de juin !
M'est avis qu'il n'a pas renoncé à la casse du Code du Travail !
En plus, chez Ardisson, Elisabeth Teissier a annoncé qu'il y aurait encore un grand mouvement social dans la rue au mois de juin... que ce n'était pas fini.

Alors... si Elisabeth le dit... rendez-vous dans la rue au mois de juin !

ardisson ,lui , il a la signora lisbeth
nous ,comme voyant extra lucide ,on a riboul le dingue
j'ai vu la lisbeth aussi l'autre soir et ses predictions ,etonnant malgré que je crois point a l'astrologie
en tout cas ,elle a du avoir un mauvais plan au niveau chirurgie esthetique , pas terrible le lifting ,dommage elle etait plutot canon pour son age.....avant
enfin au niveau predictions ;elle s'est engagée fort
la masse gelatineuse qui bougerait enfin ,pourtant ,c'est pas une saison a meduses cette année

nous ,comme voyant extra lucide ,on a riboul le dingue

j'ai vu la lisbeth aussi l'autre soir et ses predictions ,etonnant malgré que je crois point a l'astrologie

en tout cas ,elle a du avoir un mauvais plan au niveau chirurgie esthetique , pas terrible le lifting ,dommage elle etait plutot canon pour son age.....avant

enfin au niveau predictions ;elle s'est engagée fort

la masse gelatineuse qui bougerait enfin ,pourtant ,c'est pas une saison a meduses cette année

En juin il y a la coupe du monde de football. Quand l'équipe de france va se faire éliminer du premier tour, il y aura peut etre des manifestations populaires dans la rue de mécontentementEn plus, chez Ardisson, Elisabeth Teissier a annoncé qu'il y aurait encore un grand mouvement social dans la rue au mois de juin.

C'est une maligne la teissier

Le CNE contesté par les syndicats de l´INSEE
lu sur AC-info :
Le CNE contesté par les syndicats de l´INSEE (CGT, CFDT, FO, SUD), par les syndicats de la DARES (CGT, SNU, UNSA et par les syndicats de l´ANPE (SNU, SUD, CGT)
Évaluation du Contrat Nouvelle Embauche : peut-on dire que la précarisation crée des emplois ?
La mobilisation victorieuse des jeunes et des salariés contre la mise en place du CPE est une des plus importantes qu´ait connue notre pays depuis plusieurs décennies. La question centrale en débat est « la précarisation des emplois est-elle un remède au chômage ? » La mort du CPE est loin d´avoir clos ce débat.
Le gouvernement cherche à utiliser l´essor du Contrat Nouvelle Embauche (CNE, créé par ordonnance en août 2005 pour les entreprises de moins de vingt salariés) pour démontrer l´efficacité de sa politique. Le CPE est aujourd´hui retiré, mais le CNE continue. Le Medef et l´UMP sont tentés par l´instauration d´un « contrat unique » qui généraliserait le CNE (et le défunt CPE) à l´ensemble des entreprises.
Des arguments chiffrés sur le CNE sont aujourd´hui avancés par les ministres et certains économistes. Ils sont censés apporter la preuve incontestable de son efficacité contre le chômage.
Lors d´une précédente prise de position intersyndicale nous avions dénoncé les pressions politiques sur les services statistiques ministériels pour qu´ils publient « les vrais chiffres ». Nous réaffirmons qu´il est actuellement impossible d´évaluer un quelconque « effet emploi » du CNE.
Il n´y a pas aujourd´hui de mesure fiable des créations nettes d´emploi dues au CNE
A ce jour, seul le décompte mensuel par l´Acoss (Agence Centrale des Organismes de Sécurité Sociale, organisme gérant la trésorerie du régime général de sécurité sociale) permet un chiffrage des déclarations d´intention d´embauche en CNE dans les entreprises de moins de 20 salariés. Or :
- il s´agit d´intentions d´embauches et non pas d´embauches
effectives ;
- l´Acoss n´enregistre pas les ruptures de contrats : c´est
pourtant la facilité de cette rupture qui fait la caractéristique du CNE. Si, fin février 2006, 350 000 CNE auraient été signés depuis août 2005, on ne sait rien sur le nombre de personnes toujours titulaires d´un CNE à cette date.
- chaque mois, plus d´un million d´emplois sont créés et
presque autant sont détruits. Le CNE ne représente quant à lui que 11% du total des embauches des très petites entreprises, proportion stable depuis septembre 2005.
On peut penser qu´en l´absence du CNE, la plupart de ces embauches auraient été réalisées en CDD, en CDI ou en intérim. Il n´est donc pas possible, avec la source Acoss, de chiffrer un « effet création nette d´emploi » du CNE. L´évaluation de cet éventuel effet dépend du degré de substitution du CNE avec les autres formes de contrats :
CDD, CDI et Intérim, ce qui n´est pour l´instant pas connu.
Mais il existe des évaluations, réalisées avec des méthodes discutables
- Selon une enquête menée par le cabinet Fiducial en janvier
2006 auprès de 1 000 de ses adhérents, 37% des chefs d´entreprises utilisateurs du CNE déclarent qu´ils n´auraient pas embauché la même personne à la même date en l´absence de ce contrat. Fiducial conclut à un « effet emploi » correspondant à 37%. Ce taux, appliqué au nombre des CNE signés, est à l´origine des annonces de certains ministres. Mais la question posée ne permet aucunement de distinguer
une création nette d´emploi d´une simple anticipation d´embauche qui aurait eu lieu de toute façon. En outre l´expérience d´autres enquêtes sur des dispositifs proposés au secteur privé montre que ce type d´interrogation a toujours surestimé largement les créations nettes d´emploi ;
- Une récente étude de Pierre Cahuc et Stéphane Carcillo a été largement reprise dans la presse. A l´aide d´une maquette théorique qui mériterait plus ample discussion, les auteurs concluent que le CNE-CPE, aurait un « effet emploi » de + 80 000 emplois supplémentaires concentré sur la première année .
Des évaluations ex-ante* de politiques publiques sont parfaitement légitimes. Mais il faut pouvoir confronter diverses approches afin qu´un choix d´hypothèses trop spécifiques n´aboutisse à des résultats peu robustes. Une seule publication d´évaluation ex-ante étant actuellement disponible, celle de MM Cahuc et Carcillo, la tentation
est grande de la considérer comme scientifiquement validée. C´est d´autant plus problématique qu´à ce jour, cette étude n´a pas fait l´objet d´une telle validation par les pairs (relectures en vue de la publication dans des revues scientifiques, exposés lors de séminaires...).
L´Insee, dans sa récente note de conjoncture, estime qu´ «il n´est possible actuellement que de réaliser une évaluation ex-ante de la mesure », et maintient l'estimation avancée à l'automne dernier, au moment de la mise en place du CNE, d´un total d´emplois créés par trimestre dans le secteur concurrentiel non agricole de 10 à 20 000. Il s'agit d'une hypothèse largement conventionnelle, qui devra être validée ou infirmée lorsque des évaluations a posteriori seront
disponibles. Le fait que l´Insee ait cité l´évaluation de MM. Cahuc et Carcillo dans sa note de conjoncture a eu de fait, un effet de validation, ce qui nous semble regrettable et infondé.
Ce n´est qu´au terme des deux années correspondant au « cycle de vie » complet d´un CNE que des études permettant de faire un premier bilan global des effets du CNE seront possibles. D´ici là, nous estimons que la plus grande prudence s´impose aux statisticiens et aux commentateurs dans leurs évaluations et analyses.
Une enquête statistique sera bientôt disponible, mais ses résultats resteront d´une portée réduite. La volonté du gouvernement d´avoir rapidement à sa disposition une
mesure de l´effet du CNE a conduit le cabinet du ministre de l´Emploi à demander fin janvier le lancement d´une enquête de la Dares et de l´Acoss sur les effets du CNE. Il en attend des résultats en juin prochain. Cette enquête ponctuelle, qui est menée quelques mois seulement après la création de ces contrats vise notamment, à partir d´une question portant sur l´opinion des chefs d´entreprise, à «approcher l´effet net sur l´emploi » du dispositif du CNE. Or,
- un délai aussi court est insuffisant pour évaluer un tel effet, les employeurs bénéficiant de modalités de rupture allégées pendant deux ans (aucune justification de rupture du contrat) ;
- il s´agit d´une enquête d´opinion auprès de chefs
d´entreprises et d´eux seuls.
À la suite des critiques exprimées par plusieurs de ses membres, en particulier les représentants de syndicats de salariés, le Conseil National de l´Information Statistique (CNIS) n´a accordé un avis favorable à l´opportunité de cette enquête qu´en l´assortissant de réserves importantes, en vue de préciser que ses résultats ne constituent en aucun cas une évaluation du nombre d´emplois créés par
le CNE. L´enquête a finalement obtenu son label de qualité
statistique au prix d´un passage en force et d´une accélération des procédures.
Le risque est grand que le gouvernement s´empare de ses résultats pour exhiber un chiffre de « créations nettes d´emplois » dépourvu de toute signification réelle. D´autant que la « mobilisation pour l´emploi » affichée par le gouvernement débouche sur toujours plus de précarité et d´insécurité pour les salariés et les chômeurs, ce qui
n´est pas pris en compte par les données statistiques les plus
couramment commentées.
Nous estimons pour notre part que pour répondre à sa réputation d´impartialité, le Système Statistique Public doit disposer du temps et des moyens d´élaborer une information pertinente, répondant à des normes méthodologiques solides, sur l´efficacité éventuelle du CNE comme des différentes mesures prises dans le cadre de la politique de
l´emploi.
A cette heure, aucune évaluation du Contrat Nouvelle Embauche ne repose sur des faits, et aucun autre indice ne permet de dire qu´il a des effets en termes de créations nettes d´emplois. Nous n´acceptons pas l´utilisation à des fins politiques de chiffres peu robustes, qui ne vise qu´à justifier le choix de régressions sociales.
Paris, le 3 mai 2006
vive le CNE ? non, vive le CDI pour tous !!!
j'ai lu ces jours-ci que 452000 CNE avaient été signés : vu le chiffre, ce ne peut-être que des CNE signés en remplacement de CDD, et non de futurs CDI.
en plus, pour un contrat qui se voulait sans contentieux, c'est raté !
en plus, pour un contrat qui se voulait sans contentieux, c'est raté !
