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LES CONTRADICTIONS DU PROGRAMME SOCIAL DU RASSEMBLEMENT NATIONAL
ÉCONOMIE/ SOCIAL
14/06/2024
Un double discours sur les questions sociales pour asseoir un plus large électorat
TIMOTHÉE DUVERGER, THIERRY GERMAIN
Alors que le pouvoir d’achat constitue la priorité numéro un des Français, que propose réellement le Rassemblement national en matière de mesures sociales ? Timothée Duverger et Thierry Germain, respectivement co-directeur et membre de l’Observatoire de l’expérimentation et l’innovation locales de la Fondation, analysent le programme du parti d’extrême droite et démontrent trois éléments : le double discours utilisé pour asseoir un plus large électorat, une instrumentalisation des questions sociales à des fins xénophobes et des propositions qui ne feraient qu’accentuer les inégalités et pénaliser les classes moyennes et populaires.
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Vote massif des ouvriers et employés, déports conséquents d’anciens électeurs de gauche, prétention à incarner la voix des « petites gens » flouées ou méprisées par les élites… : l’auto-proclamée fibre sociale du Rassemblement national (RN) est devenue l’une de ses grandes marques de fabrique, avec la phobie migratoire et la représentation des provinces contre les grandes villes mondialisées.
Qu’en est-il réellement ? Alors qu’il ne fait aucun doute que les Français sont plongés dans une spirale de déclassement et éprouvent une forte appréhension de l’avenir (réforme des retraites ; réforme de l’assurance chômage ; rhétorique de « l’assistanat », avec une ambiance générale de défiance et de contrôle ; déséquilibres massifs dans le partage de la valeur au détriment des salariés…), il est plus que nécessaire de décortiquer le programme social du RN, de déjouer les faux-semblants et de dénoncer les distorsions entre les discours et les mesures proposées.
Un double discours sur les questions sociales pour asseoir un plus large électorat
Or l’examen de ses positions, propositions et votes atteste que ce vernis social est une imposture majeure, et plusieurs exemples très récents l’illustrent de façon très claire.
Qu’il s’agisse de la réforme des retraites ou plus récemment de la loi sur le plein emploi, le Rassemblement national s’est ainsi opposé au gouvernement au nom de la justice sociale. Ces deux positions fortes, censées marquer un tournant dans les orientations historiquement ultralibérales de l’extrême droite, ont cependant été rapidement battues en brèche tout récemment par Jordan Bardella, aujourd’hui appelé à former un nouveau gouvernement en cas de victoire aux élections législatives suivant la dissolution de l’Assemblée nationale.
Dans un contexte de rapprochement avec Éric Ciotti, les ambiguïtés entretenues ces derniers mois par le RN en matière sociale doivent être levées. Pour le RSA, auquel l’exécutif a décidé sous la pression de la droite de conditionner son versement à la réalisation de 15 heures d’activité, Jordan Bardella a déclaré dans l’émission Dimanche en politique de France 3 le 4 février dernier qu’« il faut des contreparties aux prestations sociales de ce type »1. On a ainsi retrouvé la classique dénonciation de l’« assistanat ». Concernant les retraites, alors que le RN promettait d’abroger la réforme, il a reculé le 11 juin sur RTL, considérant qu’il ne s’agit plus d’une priorité2.
J'ajouterai après cet extrait d'article, qu'il en sera de même pour la réforme du chômage et qu'avec ciotti comme ministre du travail et Mariani a l'économie, deux traîtres sarkozyste, puis filloniste, que tu va regretter Elisabeth Borne, Bruno Lemaire et leur bande de cons
Mais rassure toi après ça tu n'auras plus temps de compter dans la rue les drapeaux français, palestiniens, chinois ou zimbabwéen et combien de femmes voilées et de type barbus en babouche se promènent dans la rue
https://www.huffingtonpost.fr/politique ... 29346.html
https://www.jean-jaures.org/publication ... -national/