RainCrow a écrit : ↑28 oct. 2023
Statovore a écrit : ↑28 oct. 2023
RainCrow a écrit : ↑28 oct. 2023
1: Les entreprises font ce qu'elles veulent, et comme dit plus haut, n'ont aucune obligation envers cette réforme. Mais ce n'est pas parce qu’une boite prend un RSA (ou stagiaire) que celle à coté a envie d'en prendre aussi (ou peut ne peut pas gérer). Après, les boites sont plus tellement chaud pour prendre des stagiaires, souvent du à cause des moyens, personnes pour les encadrer, etc. Dans mon ancienne boite, ils n’en prennent plus à l’exception de quelques pistons bien placé…
Ce n'est pas parce qu'il n'y a pas d'obligation légale qu'il n'y aura pas une incitation d'ordre économique à cause d'un concurrent qui lui fera appel à ces travailleur forcé.
Les autres devront soit suivre, soit risquer de fermer boutique.
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RainCrow a écrit : ↑28 oct. 2023
2: Les entreprises reçoivent des demandes de boulot, de stages ou d'alternances chaque années, et pas qu'un peu. Il n’y aura pas grandes différences pour les RSA 15h, car seront traités comme des demandes de stage. Dans la plupart des cas, ils vont dire simplement, "envoyez votre candidature au RH..." (ou à la poubelle, selon la boite ^^). Ça ne changera pas grand-chose.
Si les personnes sont désespérées pour trouver du "temps d'activité" pour remplir leurs obligations, ça ne sera plus des envois de mails ou des dépôts de CV.
Imagine que tu te retrouves quotidiennement avec une vingtaine de personne au RSA désespéré qui tiennent la jambe à ton agent d'accueil pendant 10 minutes chacune parce qu'elle n'ont plus d'autres choix.
En terme de désorganisation, ça va être joli et je ne te parle même pas de ceux qui vont devenir agressif.
Comment retenir quelqu'un qui n'a plus rien à perdre et à qui tu as déjà retirer ses revenus de subsistance ? Tu va lui coller des contraventions ? il est insolvable de fait.
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RainCrow a écrit : ↑28 oct. 2023
3: Tu connais beaucoup de RSA prêt a bosser gratuitement + de 60h, jour et nuit juste pour embêter les salariés ? Si c'est le cas, oui il faut vite virer les salariés (qui ont de l'expérience) et prendre que du RSA bénévole (qui n'ont aucune expérience). Blague à part, pour la boite, une personne en RSA 15h sera juste considéré comme un stagiaire avec un boulot très réduit et très simple à appliquer.
Je rappelle que c'est toi qui à mis cette hypothèse sur le tapis et il y aura forcément des patrons voyous pour tenter le coup.
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Quant à jouer les stagiaires, pas sur que cela ne pourrissent pas non plus l'ambiance.
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RainCrow a écrit : ↑28 oct. 2023
La réforme est peut-être une bombe à retardement, mais pas pour les entreprises, plutôt pour les chômeurs... qui verront un avenir bien sombre.
Croire que ce sera mauvais uniquement pour les chômeurs, c'est avoir des œillères. En réalité, c'est mauvais pour tout le monde, entrepreneurs et salariés compris.
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0: Si la boite, n'est pas capable de bien payer ses salariés et obliger de prendre des personnes qui bossent plus ou moins pour pas chère c'est que la boite à un problème. La restauration est un exemple parfait, à pleurer tout le temps qu'ils n'y arrivent plus. Qu'ils se remettent un peu en question aussi. Mais là encore, c'est un autre problème.
1: Et tu penses qu'une personne agressif, qui insiste malgré le refus, aura plus de chance de trouver une porte de sortie ? elle aura juste ses droits coupés, et une bonne visite chez les flics si agression. Va falloir construire plus de prisons ?
2: Bien sûr, il y aura des patrons qui profiterons de cette aubaine, mais ce n'est pas non plus une généralité. De plus, mon hypothèse visait surtout le fait de forcer la personne. Il y a une différence entre forcer et vouloir. D'ailleurs le chômeur devrait se battre et ne pas accepter ce chantage de cette réforme. Le RSA n'a jamais été un salaire, il donne aucun droit à la retraite.... Et pour ceux qui sont pas chômeur, je vois pas pourquoi ils devraient financer la main d'œuvre gratuite pour les boites...
3: Les stagiaires existent depuis un bon moment en entreprise, en général cela se passe plutôt bien. Et à la base, un stage est fait pour valider leur cursus étudiant/scolaire, pas pour "vivre", ou plutôt dans notre cas survivre avec des miettes. Et d'ailleurs me semble, que le patron n’est pas dans l'obligation de payer un stagiaire (mais peut le faire), juste l'obligation de valider le stage, sauf si cela a changé dernièrement. D'ailleurs, même les étudiants aujourd'hui, ont de plus en plus de mal à trouver un stage pour leurs années.
4: La encore, la plupart ne se pose même pas la question... Il y a toujours eu des stagiaires, qui ont remplacé plus ou moins des salariés pendant les congés, et non jamais fini par être remplacé par les stagiaires en question. Quant à l’auto-entrepreneur, ils ont d'autres soucis que de penser à l'avenir d'un chômeur. Y a des patrons véreux, je suis d'accord mais faut pas non plus généraliser. Bref on le saura très vite, la tournure que prend cette réforme.
Cette réforme est à ch***, on est tous d'accord, mais je t'assure que cela touchera surtout les chômeurs. Après même si la réforme est votée y a de forte chance qu'elle soit très peu appliquée sur le terrain, les assistantes sociales savent très bien les difficultés que rencontrent les personnes au chômage.
je vous renvoi a la légalité selon l' Organisation internationale du Travail (OIT),or, c'est justement la ou ça coince ,en gros a part pendant le nazisme et la collaboration avec le STO
https://fr.wikipedia.org/wiki/Service_d ... e_(France), a moins que la france en soit réellement revenu a ce niveau, cette reforme est en fait illegale dans certaines de ses orientations ,si l'on s'en refere à :
https://www.ilo.org/global/topics/force ... dex.htm,et avec cette reforme on tombe pile poil dans l'illegalité, la france comme de nombreux pseudo democraties ,a signé des conventions qui limite les dégats de certaines orientations economiques inspirées du liberal-fascisme de Friedrich Hayek et Milton Friedman et des derives de l'école autrichienne,dont sinspire les macronistes matrixés par l'ultra-liberalisme thatcherien et reaganien des années 80 et qui dans son ensemble est relativement dépassé car hautement toxique et destructeur ,et le tout pour plaire a un socle electroral tres reduit (25% a tout casser) de vieux boomers et retraités ultra riches
https://www.agoravox.fr/tribune-libre/a ... -le-101073
https://histoireetsociete.com/2021/09/1 ... a-liberal/
Que sont le travail forcé, l'esclavage moderne et la traite des êtres humains? (Travail forcé, esclavage moderne et traite des êtres humains)
Qu’est-ce que le travail forcé?
Le travail forcé peut être défini comme un travail accompli contre son gré
et sous la menace d'une peine quelconque
. Cela renvoie à des situations dans lesquelles des personnes sont contraintes à travailler par le recours à la violence ou l’intimidation, ou par des moyens plus subtils tels que la manipulation de dettes, la rétention de papiers d’identité ou la menace de dénonciation aux autorités migratoires.
La définition du travail forcé
D’après la Convention (No. 29) sur le travail forcé, 1930
, le travail forcé ou obligatoire désigne:
«tout travail ou service exigé d'un individu sous la menace d'une peine quelconque et pour lequel ledit individu ne s'est pas offert de plein gré».
Le protocole relatif au travail forcé (article 1 (3)) réaffirme explicitement cette définition.
Cette définition consiste en trois éléments:
Travail ou service renvoie à tout type de travail quels que soient l’activité, l’industrie ou le secteur, y compris au sein de l’économie informelle.
La menace d'une peine quelconque renvoie à une large gamme de contraintes servant à forcer quelqu’un à travailler.
Absence de consentement: l'expression «offert de plein gré» rappelle qu’un travailleur doit consentir à une relation de travail de manière libre et éclairée et qu’il ou elle est libre de quitter son emploi à tout moment. Ce n’est pas le cas par exemple lorsqu’un employeur ou un recruteur font de fausses promesses pour que le travailleur prenne un emploi qu’il n’aurait pas accepté autrement.
Exceptions à la définition du «travail forcé»
L’article 2 (2) de la convention n° 29 décrit cinq situations qui constituent des exceptions à la définition du «travail forcé» sous certaines conditions. (Voir Etude d'ensemble, Commission d'experts de l'OIT):
Service militaire obligatoire.
Obligations civiques normales.
Le travail pénitentiaire (sous certaines conditions).
Le travail en cas de force majeure (guerre, de sinistres ou menaces de sinistres tels qu'incendies, inondations, famines, tremblements de terre).
Les menus travaux de village (au sein de la collectivité).
Le travail forcé imposé par les autorités étatiques
La Convention (no. 105) sur l’abolition du travail forcé, adoptée par l’OIT en 1957, concerne principalement le travail forcé imposé par les autorités étatiques. Elle interdit spécifiquement le recours au travail forcé:
en tant que sanction pour l’expression d’opinions politiques,
en tant que punition pour avoir participé à des grèves,
en tant que mesure de discrimination (raciale, religieuse ou autre),
en tant que mesure de discipline du travail,
à des fins de développement économique.
La portée des instruments de l’OIT sur le travail forcé
Les deux conventions sur le travail forcé jouissent d’une ratification quasi universelle, ce qui signifie que la plupart des pays ont l’obligation légale d’en respecter les dispositions et de faire régulièrement rapport aux organes de contrôle de l’OIT. Ne pas être soumis au travail forcé est un droit fondamental de l’homme: tous les Etats Membres de l’OIT doivent respecter le principe de l’élimination du travail forcé, qu’ils aient ou non ratifié les conventions.
En juin 2014, à la Conférence internationale du Travail (CIT), les gouvernements, les employeurs et les travailleurs ont décidé de donner un nouvel élan à la lutte mondiale contre le travail forcé, y compris la traite des personnes et les pratiques analogues à l’esclavage.
Ils ont adopté à une écrasante majorité le Protocole de 2014 relatif à la convention sur le travail forcé, 1930, et la Recommandation (n° 203) sur le travail forcé (mesures complémentaires), 2014, qui viennent compléter la convention (n° 29) sur le travail forcé, 1930, et les instruments internationaux existants en donnant des orientations spécifiques sur les mesures efficaces à prendre en matière de prévention, de protection, de recours et de afin d’éliminer toutes les formes de travail forcé.
La réalité du travail forcé, de la traite et de l’esclavage moderne
Le travail forcé peut être imposé à des adultes et des enfants, par des autorités étatiques, par des entreprises privées ou des individus. On peut l’observer dans tout type d’activités économiques telles que le travail domestique, la construction, l’agriculture, la confection, l’exploitation sexuelle, la mendicité forcée, etc. dans tous les pays.
La définition du travail force recouvre:
«les pratiques traditionnelles de travail forcé, comme les séquelles de l’esclavage, les pratiques analogues à l’esclavage ou les différentes formes de servitude pour dettes, mais également aux nouvelles formes de travail forcé qui ont émergé ces dernières décennies, comme par exemple la traite des personnes.1» que l’on nomme également «esclavage moderne» afin d’attirer l’attention sur des conditions de vie et de travail contraire à la dignité humaine.
Le travail forcé se distingue de simples conditions de travail d’exploitation ou qui ne respectent pas les normes. Divers indicateurs peuvent être utilisés pour établir quand une situation relève du travail forcé, notamment les restrictions à la liberté de mouvement des travailleurs, la confiscation des salaires ou des documents d’identité, les violences physiques ou sexuelles, les menaces ou l’intimidation, ou les dettes imposées de manière frauduleuse, auxquelles les travailleurs ne peuvent échapper.
En plus d’être une violation sévère des droits humains et des droits fondamentaux au travail, l’exaction du travail forcé est une infraction pénale.
1 OIT, Etude d’ensemble sur les conventions fondamentales concernant les droits au travail à la lumière de la Déclaration de l’OIT sur la justice sociale pour une mondialisation équitable, Rapport de la Commission d’experts pour l’application des conventions et recommandations, 2012, CIT.101/III/1B, paragraphe 272.