DRESS : nouvelle publication sur la pauvreté

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Zorro22

DRESS : nouvelle publication sur la pauvreté

Message par Zorro22 »

Publié ce jour : Trajectoires et parcours des personnes en situation de pauvreté et d’exclusion sociale
https://drees.solidarites-sante.gouv.fr ... dexclusion
Il faut cliquer sur le lien de téléchargement pour récupérer le pavé.

J'ai parcouru quelques parties de ce pavé, citations :
Il apparaît que moins l’ancienneté dans les minima sociaux est grande, plus la probabilité d’en sortir est forte. À titre
d’exemple, fin 2016, les bénéficiaires de l’ASS pour la première année avaient 45 % de chance de sortir des minima sociaux
dès 2017. La proportion tombait à 24 % dès la deuxième année d’ancienneté, à 15 % à partir de la cinquième, puis à 5 % après neuf ans.
[...]
Les personnes sorties de l’ASS entre 2012 et 2013 ont pour 83 % d’entre elles quitté les minima sociaux pour une période
d’au moins deux années. La proportion tombe à 74 % pour les sorties du RSA, à 60 % pour celles de l’AAH. Les deux tiers
des bénéficiaires de l’ASS sortent du dispositif pour une durée d’au moins cinq ans, contre un peu plus de la moitié des
bénéficiaires du RSA. Les premiers semblent tirer parti d’une plus grande proximité avec le marché du travail.
Trajectoires sur le long terme
L’analyse des résultats sur une période de dix ans révèle une permanence dans les minima sociaux de certaines catégories
de personnes. En 2017, 54,4 % des bénéficiaires de l’AAH percevaient une prestation depuis au moins dix années. Un cinquième
de celles inscrites au RSA relevaient des minima sociaux depuis aussi longtemps. Pour l’ASS, la proportion n’excède pas 10 %.
=> de très bons arguments pour réfuter le RUA de Macron, qui ferait basculer les gens à l'ASS vers le RSA, alors que l'ASS ne fonctionne pas si mal,
même si très perfectible, notamment via davantage de formations. La preuve, encore, que les gens de LREM ne dialoguent avec personne,
et décident selon leurs croyances personnelles, mais en aucun cas via des faits établis.

Quant au RSA dans la Loire-Atlantique (étude "ANALYSER DES TRAJECTOIRES DES ALLOCATAIRES DU RSA EN LOIRE-ATLANTIQUE") :
Concernant les motifs de sortie, les trois quarts sortent car ils possèdent des ressources financières trop élevées. Ce constat doit être nuancé par les effets de seuil inévitable.
Il s’avère en outre compliqué de comprendre les raisons de cette augmentation des ressources (héritage, retour à l’emploi, vie en couple,
etc.), dont l’étude devrait être approfondie avec des données individuelles.
Le deuxième principal motif de sortie est le non-envoi
des déclarations trimestrielles de ressources. Les difficultés sont multiples. Pour 25 % des personnes, des questions de
mobilité se posent, tandis que 12 % mettent en avant le manque de maîtrise de la langue française.
L'étude révèle en détails le fichage incroyable des allocataires par les départements, maîtres des données, bien plus que les CAF, selon l'étude.

L'on constate que les 3/4 des sorties du RSA se font pour cause de trop d'argent. Ca alors. Effectivement, tels des charognards, nous constatons bien que
les conseils départementaux tournent beaucoup autour des ressources des allocataires du RSA. Et radient ou suspendent trop facilement dans ce cadre.
De là, on peut se dire que peut-être, on a même sous-estimé l'ampleur du phénomène.
Quant aux fameuses "données individuelles", l'on constate que cette armée de sociologies et autres en disposent encore moins que nous,
ce qui atteste de l'opacité totale du dispositif de RSA. Ce que l'on sait déjà.
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