RSA: le "SPIE" une nouvelle source d'emme*** à prévoir ??

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Modérateurs : superuser, Yves

lobozo

RSA: le "SPIE" une nouvelle source d'emme*** à prévoir ??

Message par lobozo »

J'ai appris que mon département allait faire partie du nouveau "SPIE", service public d'insertion et de l'emploi sous l'impulsion de notre bon Président de la République. Je ne connaissais pas ce machin.. un RSiste averti en valant deux, voici de la lecture :
https://travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/ ... e_2020.pdf

Je crains que la sortie de la pandémie aboutisse à un serrage de vis généralisé au cas où notre poudré, ou son clone Xavier Bertrand, nous accompagne 5 ans de plus... :roll:
Zorro22

Re: RSA: le "SPIE" une nouvelle source d'emme*** à prévoir ??

Message par Zorro22 »

@lobozo : merci pour le document. Je me demande si je ne l'ai pas déjà lu, mais je crois que non, parce que j'y ai relevé un certain nombre de points croustillants.
Evidemment, côté LREM-UMPS, ce sont les mêmes classiques : la "remobilisation", même si elle ne sert à pas grand chose, voire même à rien.
Une obsession politique qui s'étale à longueur de documents.

En page n°12 : RSA : l’orientation vers Pôle emploi selon les départements. Les différences sont énormes : certains orientent à plus de 80 %, d'autres à moins de 10 %.
45 à 59 % pour la majorité des départements normands, quand près d'un département sur cinq sont sous les 29 %.
Je le dis toujours : l'état de santé des allocataires du RSA est souvent inadéquat pour une reprise de travail, et de 25 à 50 % du stock devraient émarger à l'AAH.
Cela se confirme ici encore, et dans ce qui suit.

En page n°16 :
Seul un quart des allocataires du RSA sort du RSA chaque année, c’est-à-dire cesse de le percevoir l’année suivante. Parmi eux, il ne s’agit d’une sortie durable que dans la
moitié des cas – c’est-à-dire que seuls 50 % des sortants ne touchent pas à nouveau un minimum social au cours des cinq années suivantes. Aussi, l’ancienneté dans le RSA
est importante, avec 41 % des allocataires du RSA dans cette situation depuis cinq ans ou plus.
Par ailleurs, les sortants du RSA sont une minorité à occuper un emploi salarié : 41 % des sortants du RSA, socle non majoré, occupent un emploi salarié (dont 13 % en CDI
et 22 % à temps plein). La plupart sont donc sortis des minima sociaux pour d’autres raisons : changement de situation familiale ou hausse des revenus d’un autre membre
du foyer par exemple 15. Le retour « réel » à l’emploi demeure de fait limité, avec un taux de retour à l’emploi estimé par la Dares à 12 % par an en 2014
En page n°39, on voit que l'orientation, déjà remarquée depuis quelque temps, est d'attribuer aux départements les mêmes compétences que Pôle Emploi :
Proposition 21 : Ouvrir aux conseils départementaux la prescription de PMSMP pour démultiplier et faciliter la mise en oeuvre d'immersion
Proposition 22 : Ouvrir aux conseils départementaux la prescription des actions de formation via l’outil commun Ouiform ;
En page n°41, la suite du pillage des données personnelles, notamment par les politiques :
Proposition 25 : Une feuille de route numérique a été proposée et validée lors de la concertation. Elle prévoit notamment :
• la fluidification des échanges entre systèmes d’information pour un « partage de données » quasi en temps réel entre les acteurs CAF-CD-PE puis élargi à un second
cercle d’acteurs (SIAE, PLIE, CCAS…) ;
Bref. Un rapport bidon de plus qui n'aboutira bien évidemment à aucun résultat pour les allocataires, d'autant qu'en page n°61, on peut y lire
que les dépenses d'insertion par allocataire du RSA, payées par les départements, ont diminué de près de moitié entre 2009 et 2018.

La fabrique de pauvres tourne à plein régime.
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