Rebsamen «demande à Pôle Emploi de renforcer les contrôles»
Re: Rebsamen «demande à Pôle Emploi de renforcer les contrôles»
Bonsoir,
Pôle Emploi le fait déjà vu que c'est un organisme administratif et de contrôle.
En 18 mois, ma conseillère n'a jamais lu mon cv, jamais proposé une seule annonce; par contre dès qu'il s'agit de parler d'emploi à Pôle Emploi on délègue: exemple, le programme Atouts cadres avec des prestataires commissionnés par Pôle Emploi.
Au lieu de brandir les vieux démons, proposons des offres aux demandeurs d'emploi. Enfin rappelons que le chômage indemnisé ne représente que 7% des prestations sociales.
Cela étant moi je jette l'éponge, je ne me bats plus: j'ai un contrat de travail: l'Etat pense que je dégage de la valeur ajoutée au sens des taxes mais je n'apporte rien. Je l'ai dit et redit à Pôle Emploi mais on ne veut pas écouter les Français.
Tant pis et c'est bien pour cela qu'à chaque dégradation on ne comprend pas ce qu'il se passe et que c'est la panique.
Bonne soirée.
Pôle Emploi le fait déjà vu que c'est un organisme administratif et de contrôle.
En 18 mois, ma conseillère n'a jamais lu mon cv, jamais proposé une seule annonce; par contre dès qu'il s'agit de parler d'emploi à Pôle Emploi on délègue: exemple, le programme Atouts cadres avec des prestataires commissionnés par Pôle Emploi.
Au lieu de brandir les vieux démons, proposons des offres aux demandeurs d'emploi. Enfin rappelons que le chômage indemnisé ne représente que 7% des prestations sociales.
Cela étant moi je jette l'éponge, je ne me bats plus: j'ai un contrat de travail: l'Etat pense que je dégage de la valeur ajoutée au sens des taxes mais je n'apporte rien. Je l'ai dit et redit à Pôle Emploi mais on ne veut pas écouter les Français.
Tant pis et c'est bien pour cela qu'à chaque dégradation on ne comprend pas ce qu'il se passe et que c'est la panique.
Bonne soirée.
Re: Rebsamen «demande à Pôle Emploi de renforcer les contrôles»
Quand j'ai entendu cette "info" ce midi, j'ai calmement prononcé une insulte qui est très rare chez moi.lobozo a écrit :quel "biiiip" !!!![]()
Le truc du nombre d'offres d'emplois non pourvues est sorti soit par malhonnêteté, soit par ignorance. Je pense qu'à son poste, ce monsieur ne doit pas être ignorant. Pas en ce qui concerne ces offres, en tous cas. Ce serait dommage.
Bon, j'ai appris qu'on était un fraudeur quand on ne cherchait pas activement un emploi...

Re: Rebsamen «demande à Pôle Emploi de renforcer les contrôles»
Reaction du MNCP
http://www.dailymotion.com/video/x2544n ... s?start=10
Et D'AC !
http://www.dailymotion.com/video/x2544n ... s?start=10
Et D'AC !
Et le communiqué d'AC !
Communiqué de presse national d'AC!
Rebsamen: La chasse est ouverte
Devant les mauvais chiffres du chômage qui ont atteint un
seuil record dépassant celui de 1993, le ministre du travail,
François Rebsamen, sous le prétexte fallacieux de
350 000 emplois à pourvoir, veut renforcer les contrôles
concernant les chômeurs et la recherche d'emploi.
La cible est clairement désigné et la chasse est donc
ouverte pas contre le chômage mais contre les chômeurs.
Les victimes de licenciements sont donc responsables
de leur situation !
Rebsamen met en place une politique libérale à l'image
du gouvernement hollande qui instaure la culpabilité,
la défiance, la suspicion, la menace et la répression.
Ce n'est pas de cette façon que l'on reviendra au plein emploi.
Cette politique a été sanctionnée dans les urnes en mai 2012,
n'est pas socialiste et sûrement pas celle pour laquelle
François Hollande a été élu.
Les déclarations du ministre remettent en cause la mission d'origine
de pôle emploi et nient en même temps le travail de leurs agents.
Ceci est particulièrement curieux dans la mesure ou une expérimentation
dans certaines régions a été mise en place. Nous ne
connaissons pas le résultat qui devait être révélé à partir
de juin 2014, afin éventuellement d'étendre le dispositif de
contrôle à l'ensemble du territoire. Rappelons ici que ce
n'est pas en radiant et en supprimant les moyens de vivre aux
demandeurs d'emploi que ceux-ci retrouveront du travail.
Sans politique de création d'emploi effective le travail
continuera à se raréfier et bien évidement les demandeurs
d'emploi ne pourront inventer ce qui n'existe plus.
Devant les échecs successifs du gouvernement Hollande,
comme de ses prédécesseurs, le ministre se trompe de cible.
Loin d'avoir de la considération pour les chômeurs et leurs
associations ce même ministre, réélu maire de Dijon s'est
permis d'évincer de ses locaux une association de lutte
contre le chômage, AC! Dijon.
Paris le 2 septembre 2014
AC! National
Re: Rebsamen «demande à Pôle Emploi de renforcer les contrôles»
CHÔMAGE, PAR-DELÀ LA COURBE PARTI PRIS
Article de Mauduis sur Médiapart !
http://fr.scribd.com/doc/238427520/Cont ... e-la-Dares
http://www.mediapart.fr/journal/france/ ... nglet=full
+++++++++++++
Sans déconner, durant l'ére Sarkozy, nous avons passé notre temps à dénoncer cette stigmatisation du "chômeur fraudeur, faignant"! En virant Sarko, on pensait en avoir fini avec ce discours nauséabond!!!!
Sans rire, je ne comprend absolument pas ce langage de la part de Resabem!!!
Article de Mauduis sur Médiapart !
Etude de la DARESQue la chasse aux chômeurs commence !
02 SEPTEMBRE 2014 | PAR LAURENT MAUDUIT
Le ministre du travail a annoncé qu'il avait donné des instructions à Pôle emploi pour que les contrôles sur les chômeurs soient renforcés et que des radiations soient le cas échéant, prononcées. Depuis vingt ans, les dirigeants socialistes ont toujours condamné ce type de stigmatisation populiste des plus fragiles. Aujourd'hui, ils miment là encore Nicolas Sarkozy.
Dans la descente aux enfers que le gouvernement socialiste impose au pays, il ne manquait plus que cela ! Tout au long des mois derniers, on a eu droit à une ribambelle de cadeaux aux patrons, à un plan d’austérité périodiquement durci, au refus de tout coup de pouce en faveur du Smic, à la prolongation du gel des rémunérations publiques. On a eu droit aussi, ces derniers jours, à l’annonce de nouvelles mesures de déréglementation du travail portant sur les seuils sociaux des entreprises ou peut-être même sur le travail du dimanche, sans parler de la remise en cause de l’encadrement des loyers prévu par la loi Duflot. Oui, on a eu droit à tout… sauf à l’ouverture de la chasse aux vrais-faux chômeurs, qui a longtemps été l’un des sports favoris de la droite, notamment sous la présidence de Nicolas Sarkozy.
Mais le ministre du travail, François Rebsamen, a sans doute jugé que c’était un tort. À l’occasion d’un entretien sur la chaîne de télévision iTélé, ce mardi 2 septembre dans la matinée, il a donc comblé cette omission et décrété à son tour l’ouverture de la chasse aux chômeurs.
Au cours de cet entretien, le ministre du travail a d’abord admis que le gouvernement avait perdu son pari d’inversion de la courbe du chômage : « On se bat, mais cela n'a pas régressé, c'est un échec », a-t-il reconnu. Au lieu de reconnaître que la politique du gouvernement était inadéquate pour endiguer la vague montante du chômage, suscitant des effets d’aubaine massifs au profit des entreprises et de leurs actionnaires, mais sans avoir d’effets favorables pour l’emploi ou l’investissement, il a suggéré que les chômeurs étaient eux-mêmes responsables de cette impasse. « Nous ne baissons pas les bras », a-t-il ainsi lâché, avant de suggérer que si certains étaient au chômage, c’était peut-être partiellement de leur faute. « En France, 350 000 emplois ne trouvent pas preneurs », s’est-il ainsi inquiété.
Et, embrayant sur ce constat discutable, le ministre a donc annoncé qu’il entendait faire la chasse aux chômeurs qui traînaient un peu des pieds pour reprendre un travail. « Je demande à Pôle emploi de renforcer les contrôles pour être sûr que les gens cherchent bien un emploi », a-t-il déclaré. Et si ce n'est pas le cas, a-t-il poursuivi, « il faut qu'il y ait, à un moment, une sanction. (…) C'est négatif, pour ceux qui recherchent des emplois, d'être à côté de personnes qui ne cherchent pas d'emploi ». Cette mission de contrôle nécessite un « état d'esprit différent, des convocations et des vérifications. (…) Sinon, on est radié », a conclu François Rebsamen.
Et pour bien souligner que ce propos ne lui avait pas été extorqué ou qu’il n’avait pas commis une maladresse, le ministre du travail a, quelques instants plus tard, commis ce tweet, qui confirme l’intention du gouvernement de durcir les contrôles et éventuellement les sanctions contre les chômeurs.
Dans la foulée, le nouveau ministre de l’économie, Emmanuel Macron, a enfoncé le clou. En déplacement en province, il a justifié, quelques heures plus tard, ses déclarations contre les 35 heures et a apporté son appui à François Rebsamen, estimant « normales » les pratiques de contrôle annoncées par le ministre du travail. Avant d’ajouter : « C’est ce que veulent tous les Français. »
Ce genre de propos à l’emporte-pièce, teinté de populisme, suggérant qu’une partie des chômeurs sont en réalité des feignants – propos dont le Front national fait son miel – sont, certes, fréquents dans le débat public français. Mais jusqu’à présent, c’est effectivement la droite, le plus souvent, qui en avait le monopole. Et la gauche avait presque à chaque fois, socialistes en tête, vivement condamné ces projets, s’indignant que l’on puisse stigmatiser les populations les plus fragiles et faisant valoir que ces dérapages visaient à chercher des boucs émissaires pour cacher l’échec des politiques de lutte contre le chômage.
Pour comprendre en quoi les propos de François Rebsamen sont inquiétants et choquants, il suffit donc d’aller puiser dans le passé les déclarations indignées proférées par les… dirigeants socialistes eux-mêmes !
Tout au long des années 1990, des polémiques ont ainsi périodiquement éclaté sur le sujet. À peine devenu premier ministre, Alain Juppé avait ainsi demandé, en septembre 1995, à trois députés, Charles de Courson (UDF-FD, Marne), Gérard Léonard (RPR, Meurthe-et-Moselle) et Francis Delattre (UDF-PR, Val-d'Oise) de conduire une mission pour essayer de mesurer l’ampleur des fraudes sociales ou des pratiques abusives. Et l’installation de cette mission avait donné le coup d’envoi à de violentes polémiques parce qu’Alain Juppé avait cité « la fraude au RMI (revenu minimum d'insertion), l'immigration illégale, le travail clandestin et les faux chômeurs », au nombre de ces abus et gaspillages. Comme Le Monde l’avait rappelé quelque temps plus tard, le 10 mai 1996, la socialiste Martine Aubry, ex-ministre du travail, s'était déclarée « outrée » et « profondément choquée » par cette démarche tendant, selon elle, à « montrer du doigt les plus fragiles ».
Plus près de nous, à la fin de 2005, le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin avait pris un décret visant à renforcer le contrôle des demandeurs d’emploi, en permettant notamment que les agents des administrations du chômage puissent croiser leurs données avec celles de l’administration fiscale. Nouveau tollé ! Et cette fois, le parti socialiste avait été aux avant-postes pour dénoncer le dispositif, en publiant un communiqué, signé d’Alain Vidalies, qui est toujours en ligne sur le site internet du PS.
Sous le titre (qui pourrait servir de nouveau aujourd’hui) « Pour le gouvernement, la lutte contre le chômage est une lutte contre les chômeurs », on pouvait ainsi lire cette véhémente protestation : « En adoptant un nouveau décret visant à renforcer le contrôle des demandeurs d’emploi, le gouvernement confirme que pour lui, la lutte contre le chômage est d’abord une lutte contre les chômeurs. Le code du travail, dans sa rédaction actuelle, permet déjà aux agents de contrôle de se faire communiquer “tous documents et informations nécessaires à l’accomplissement de leur mission”. Autoriser ces autorités à croiser les informations qu’elles détiennent avec les documents de l’administration fiscale revient à encourager un véritable harcèlement des demandeurs d’emploi, qui aura pour seul effet d’hypothéquer le contrat de confiance nécessaire à leur réinsertion. »
Et le communiqué poursuivait par ces constats, qui prennent avec le recul une forte résonance. « Plutôt que de chercher à rogner par tous les moyens les droits des demandeurs d’emploi, le gouvernement serait bien inspiré de favoriser leur retour à l’emploi et de s’attaquer aux causes du chômage. Alors que la France ne crée toujours aucun emploi, et que le chômage baisse depuis sept mois par le seul effet des radiations administratives et des départs massifs à la retraite, cette nouvelle décision, prise en catimini en pleines vacances de Noël, sans la moindre concertation avec les organisations syndicales et les associations de chômeurs, traduit l’incapacité du gouvernement à redonner confiance aux Français. »
Encore plus près de nous, quelques mois après son accession à l’Élysée, en 2007, Nicolas Sarkozy avait donné instruction au gouvernement de François Fillon de préparer à son tour de nouvelles mesures de sanction contre les vrais-faux chômeurs (lire Sanctionner les chômeurs : ce qui se fait en Europe et Dès la rentrée, les chômeurs devront accepter les « offres raisonnables »). Le 8 avril 2008, en déplacement à Cahors, Nicolas Sarkozy avait donc annoncé un texte de loi « qui permettra de tirer les conclusions du refus par un chômeur de deux emplois raisonnables ». Et dans les jours qui avaient suivi, le secrétaire d'État à l'emploi, Laurent Wauquiez, avait précisé ce qu’il fallait entendre par cette notion très floue d’emplois « raisonnables ». Il s'agit, avait-il dit, d'une offre, « dans le prolongement de ce que vous avez fait avant, de votre formation, dans un bassin géographique qui vous permet de vous déplacer pour aller sur votre job, et avec un niveau de salaire et de rémunération qui est à peu près dans la fourchette ».
Aussitôt, la gauche avait bien compris les dangers que ce projet faisait peser sur les chômeurs, et les risques d’arbitraire que cela pouvait générer. Cela a donc déclenché un nouveau séisme, et le parti socialiste a été le premier à exprimer son indignation, dans un autre communiqué en date du 15 avril 2008 que l’on peut également retrouver dans les archives du site internet et qui porte la signature, non pas d’un seul secrétaire national, mais du bureau national du PS.
Quand Hollande reprochait à Sarkozy de stigmatiser les plus fragiles
Ce communiqué, il faut le relire ligne à ligne, car en vérité, il pourrait lui aussi servir aujourd’hui. « Le projet de renforcement des sanctions contre les chômeurs qui ne retrouvent pas d’emploi, élaboré sans la moindre concertation avec les organisations syndicales, est le dernier avatar de la politique de rigueur systématisée par la droite. La première conséquence d’une telle régression sera une nouvelle vague d’exclusion de demandeurs d’emploi de l’indemnisation chômage, c’est-à-dire une énième altération du pouvoir d’achat de nos concitoyens les plus durement frappés par la précarité. Il est manifeste que cette majorité est prête à tout pour parvenir à afficher une baisse statistique des chiffres du chômage : après la multiplication des radiations administratives, l’encouragement au travail précaire et aux contrats à temps très partiel, notamment dans le secteur des services à domicile, voici venue l’obligation pour les chômeurs d’accepter des emplois au rabais, même loin de chez eux, sous peine d’exclusion de l’indemnisation chômage. »
Et le communiqué ajoutait : « La politique qui consiste à faire des demandeurs d’emploi les responsables de leur sort a déjà fait maintes fois la preuve de sa nocivité et de son inefficacité. La France est aujourd’hui confrontée à une explosion de la précarité, qui frappe durement les chômeurs mais aussi nombre de travailleurs. Seule une lutte renforcée contre le travail précaire et une meilleure prise en charge des demandeurs d’emploi, en termes d’indemnisation comme de suivi et de réinsertion professionnelle, seraient de nature à répondre à cette urgence sociale. Le gouvernement vient à nouveau de confirmer qu’il fait le choix opposé. »
Mot pour mot, toutes ces critiques se retournent donc aujourd’hui contre ceux qui les professaient hier et qui font mine de les oublier. Elles constituent un réquisitoire d’autant plus violent contre la politique socialiste d’aujourd’hui que le débat s’est ensuite envenimé sous la présidence de Nicolas Sarkozy – et cela, tous les dirigeants socialistes, à commencer par François Rebsamen, en ont forcément gardé la mémoire.
On se souvient en effet que le nouveau dispositif de sanction voulu en 2008 par Nicolas Sarkozy n’a, en fait, jamais été véritablement appliqué. Sous la déferlante du chômage, les agents de Pôle emploi, submergés par l’ampleur de la catastrophe sociale et en nombre gravement insuffisant, ont eu d’autres chats à fouetter que de faire la police du chômage. Mais dans les rangs de la droite et de la droite radicale, beaucoup ont enfourché, à l’approche de l’élection présidentielle, cette thématique douteuse suggérant que la France était un « pays d’assistés » (lire La France, un « pays d’assistés » ?). À l’initiative du sulfureux conseiller de Nicolas Sarkozy, Patrick Buisson, venu de l’extrême droite, puis de cadres de l’UMP, dont Laurent Wauquiez, une campagne a été lancée contre « l’assistanat ». Et c’est à un véritable concours Lépine réactionnaire auquel on a assisté, les uns préconisant de supprimer les allocations de RSA à certains de leurs bénéficiaires ; d’autres recommandant de contraindre les chômeurs d’effectuer des travaux d’intérêt général.
Et dans la grande transgression qui l’a conduit, notamment sous l’influence du même Patrick Buisson, à siphonner certaines idées de l’extrême droite, Nicolas Sarkozy, a lui-même, au plus fort de la campagne électorale, enfourché ce cheval de bataille en annonçant qu’en cas de victoire, il pourrait soumettre à un référendum cette question de l’indemnisation des chômeurs. Il en avait fait l’annonce en février 2012, dans un entretien au Figaro Magazine.
Mais contre cela, la gauche s’est dressée. À commencer par le parti socialiste, qui a bien compris, à l’époque, le populisme qui était à l’œuvre dans toutes ces suggestions. Et François Hollande avait trouvé les mots justes pour dire que, lui président, c’est d’abord la lutte contre le chômage qui serait la priorité, pas la lutte contre les chômeurs. En clair, il avait bien fait comprendre que cette mise à l’index des chômeurs, leur stigmatisation, étaient une indignité. À Créteil, quelques jours plus tard, il avait donc à bon droit mouché Nicolas Sarkozy : « Il n'est jamais utile pour un président sortant qui est en échec de s'en prendre aux plus fragiles », avait-il déclaré, avant d’ajouter : « Ce n'est pas ceux qui sont les victimes qui doivent aujourd'hui être les responsables. »
Tristesse et misère de la politique, quand elle est frappée d'insincérité : François Hollande n'est d'ailleurs pas le seul à l'époque à mettre en garde le pays contre les projets de son rival. Il y a aussi un élu socialiste qui est aux avant-postes, un certain… François Rebsamen, qui se déchaîne sur son compte Twitter.
Et pas plus tard que dimanche dernier, lors de son discours devant l’Université du PS à La Rochelle, Manuel Valls a lui-même semblé s’inscrire dans cette philosophie. « Ne laissons jamais s'installer toutes ces caricatures sur l'assistanat : aucun Français ne rêve de vivre des minimas sociaux ! Alors mettons plus d'énergie à leur garantir du travail, à les former, à mettre toutes les chances de leur côté pour qu'ils puissent saisir les opportunités qui leur sont offertes. » Mais visiblement, la belle promesse a été sitôt jetée aux oubliettes. Et ce sont d’autres consignes qui ont été données aux agents de Pôle emploi.
Après tant d’autres, ce reniement des socialistes n’est donc pas pour surprendre. Mais il laisse naturellement un goût amer dans la bouche, car cette fois, ce sont les couches sociales les plus fragiles qui sont prises pour cible. Le journal 20 Minutes s’est amusé à faire une vidéo établissant qu’encore une fois, c’est à un véritable copié-collé de la politique Sarkozy auquel procède le gouvernement socialiste, et l’exercice est pour le moins troublant.
Cambadélis regrette une erreur de communication
C’est d’autant plus choquant qu’au-delà du populisme dont sont empreintes les déclarations de François Rebsamen, par-delà les controverses troubles qu’elles vont venir relancer, elles sont aussi contredites par de très nombreux experts qui s’intéressent au marché du travail. D’abord, l’idée défendue par le ministre du travail selon laquelle, « en France, 350 000 emplois ne trouvent pas preneurs » doit être maniée avec des pincettes. Dans une enquête très bien documentée, publiée en juin, La Tribune expliquait par le menu les nombreuses raisons pour lesquelles cette statistique était sujette à caution.
Et par ailleurs, des études établissent les effets pervers de certaines politiques qui visent au premier chef à stigmatiser les chômeurs. On peut en particulier se référer utilement à une étude très intéressante de la Dares, le service d’études du ministère du travail. Dans un « Document d’études » (n°178, décembre 2013), que l’on peut télécharger ici ou consulter ci-dessous, les experts mettaient en évidence les raisons nombreuses pour lesquelles la politique de contrôle des chômeurs, et éventuellement de sanctions, doit être conduite avec un très grand discernement, si l’on veut éviter des effets pervers.
http://fr.scribd.com/doc/238427520/Cont ... e-la-Dares
http://www.mediapart.fr/journal/france/ ... nglet=full
+++++++++++++
Sans déconner, durant l'ére Sarkozy, nous avons passé notre temps à dénoncer cette stigmatisation du "chômeur fraudeur, faignant"! En virant Sarko, on pensait en avoir fini avec ce discours nauséabond!!!!
Sans rire, je ne comprend absolument pas ce langage de la part de Resabem!!!
Re: Rebsamen «demande à Pôle Emploi de renforcer les contrôles»
Rebsamen n'y connait rien… à l'emploi, au chômage et à la précarité. C'est un notable de province bien nourri aux frais de la République, comme tous les autres incompétents qui nous gouvernent tant à gauche qu'à droite.
Le jour où un ministre du Travail aura de VRAIES IDÉES pour faire baisser durablement le chômage (sans passer par la case contrôles et radiations), il faudra lui ériger une statue.
Depuis sa nomination, Sieur Rebsamen est plutôt Monsieur +20.000 ou +30.000… nouveaux chômeurs de catégorie A par mois, lui qui s'est fixé comme objectif de faire passer le nombre de demandeurs d'emploi (cat. A) sous les 3 millions d'ici 2017. Un "exploit" qu'il n'est même pas certain de réaliser !
http://www.actuchomage.org/201405282602 ... ngage.html
Décidément, les nullards se suivent et se ressemblent !!!
Le jour où un ministre du Travail aura de VRAIES IDÉES pour faire baisser durablement le chômage (sans passer par la case contrôles et radiations), il faudra lui ériger une statue.
Depuis sa nomination, Sieur Rebsamen est plutôt Monsieur +20.000 ou +30.000… nouveaux chômeurs de catégorie A par mois, lui qui s'est fixé comme objectif de faire passer le nombre de demandeurs d'emploi (cat. A) sous les 3 millions d'ici 2017. Un "exploit" qu'il n'est même pas certain de réaliser !

http://www.actuchomage.org/201405282602 ... ngage.html
Décidément, les nullards se suivent et se ressemblent !!!
Re: Rebsamen «demande à Pôle Emploi de renforcer les contrôles»
Entendu ce matin sur France Inter que PE expérimentait des équipes spécialisées chargées de contrôler les chômeurs en demandant les justificatifs de leurs recherches et en vérifiant qu'ils se connectaient bien au site pour lire les annonces. Ainsi PE pourra continuer à se féliciter que les chômeurs cliquent. Quid de ceux qui préfèrent lire des offres d'emploi non tronquées sur d'autres sites ?
Egalement entendu sur France inter que ce qui a surtout coûté cher à Pôle Emploi, c’est la sous-traitance : 186 millions d’euros en 2012, 145 millions d’euros en 2013. C’est trois fois plus que les fraudes.
la suite ici
http://www.franceinter.fr/emission-leco ... er-a-pole-
Egalement entendu sur France inter que ce qui a surtout coûté cher à Pôle Emploi, c’est la sous-traitance : 186 millions d’euros en 2012, 145 millions d’euros en 2013. C’est trois fois plus que les fraudes.
la suite ici
http://www.franceinter.fr/emission-leco ... er-a-pole-
Re: Rebsamen «demande à Pôle Emploi de renforcer les contrôles»
Contrôle des chômeurs : un suivi et déjà de nombreuses radiations
L'article du Parisien :
http://www.leparisien.fr/economie/contr ... 106599.php
L'article du Parisien :
http://www.leparisien.fr/economie/contr ... 106599.php
Re: Rebsamen «demande à Pôle Emploi de renforcer les contrôles»
La chasse aux chômeurs rouvre. Les tirs vont sans doute viser ceux qui courent le moins vite, les chômeurs les plus âgés (et les chômeurs de longue durée, j'imagine que ces deux groupes coïncident largement).
Quand un gouvernement se met à vouloir faire une politique de droite dure, il fait ça "proprement"
Dommage que les gens qui ont pu prétendre faire une politique de gauche dans le passé (les moins de 40 ans ne peuvent pas connaitre) étaient moins besogneux et scrupuleux.
J'ai une idée à soumettre à Mr Rebsamen: convoquer de très nombreux chômeurs dans des stades (vélodromes) sous prétexte de délivrer des informations. Si tu convoques 10 000 personnes d'un coup, c'est bien le diable si 1000 radiations pour défaut de présence ne peuvent pas être prononcées.
Quand un gouvernement se met à vouloir faire une politique de droite dure, il fait ça "proprement"

Dommage que les gens qui ont pu prétendre faire une politique de gauche dans le passé (les moins de 40 ans ne peuvent pas connaitre) étaient moins besogneux et scrupuleux.

J'ai une idée à soumettre à Mr Rebsamen: convoquer de très nombreux chômeurs dans des stades (vélodromes) sous prétexte de délivrer des informations. Si tu convoques 10 000 personnes d'un coup, c'est bien le diable si 1000 radiations pour défaut de présence ne peuvent pas être prononcées.

Re: Rebsamen «demande à Pôle Emploi de renforcer les contrôles»
On voit bien les limites du vote "toujours pour les mêmes", ils ont bien les mêmes erreurs en tête : si y a du chômage c'est la faute aux chômeurs
, pas des patrons
, "j'aime ma banque, j'aime l'entreprise..." peuple je te hais
c'est ça la politique conseillée par les publicitaires
bon vote!




bon vote!
Re: Rebsamen «demande à Pôle Emploi de renforcer les contrôles»
selon « Le Monde », un bilan d’étape dressé en février pointerait que 6,5 % (soit un sur quinze) des 2.600 chômeurs contrôlés sur les agences tests de Manosque (Alpes-de-Haute-Provence) et Toulon (Var) ont été sanctionnés.
Un tel chiffre me donne envie de faire de la politique-fiction.
Imaginons que le Ministre ne se soit pas montré content des statistiques mensuelles (ni les Encore Plus Hautes Instances) et qu'il ait demandé à la direction de PE ce qu'elle faisait (à quoi elle servait). Que cette dernière ait répondu détenir une piste pouvant faire baisser le chômage de 6.50% mais difficile à mettre en place (ça va râler) sans un feu vert ministériel explicite...
Un tel chiffre me donne envie de faire de la politique-fiction.
Imaginons que le Ministre ne se soit pas montré content des statistiques mensuelles (ni les Encore Plus Hautes Instances) et qu'il ait demandé à la direction de PE ce qu'elle faisait (à quoi elle servait). Que cette dernière ait répondu détenir une piste pouvant faire baisser le chômage de 6.50% mais difficile à mettre en place (ça va râler) sans un feu vert ministériel explicite...
Re: Rebsamen «demande à Pôle Emploi de renforcer les contrôles»
RE:
En meme temps, cela ne va pas arranger les finances de l'ETAT, en matière sociale! Tu radies les chomeurs, qui vont se retrouver dans le dispositif RSA pour la plupart, venant gonfler les chiffres de déjà 2 millions de Rsaistes en France. Ces RSAistes vont etre obliger de signer un contrat d'insertion, avec recherches d'emploi: qui vont alourdir les portefeuilles des conseillers à l'emploi, qui ne vont rien avoir à leur proposer! Sans compter toute la logistique d'encadrement des rSaistes auprès des conseils generaux, qui coutent cher à l'Etat , en matière de dotation globale reversée aux départements!
Pour les plus fragiles d'entre eux qui risquent de se retrouver à la rue, c'est l'hebergement obligatoire en centre d'accueil, CADA, et autres foyers de rejouissances , avec Valls qui degainent plus vite que son ombre....
Un foyer d'accueil coute en règle général 140 € par nuit , par adulte.....
De là, la politique menée est kafkaienne......
En meme temps, cela ne va pas arranger les finances de l'ETAT, en matière sociale! Tu radies les chomeurs, qui vont se retrouver dans le dispositif RSA pour la plupart, venant gonfler les chiffres de déjà 2 millions de Rsaistes en France. Ces RSAistes vont etre obliger de signer un contrat d'insertion, avec recherches d'emploi: qui vont alourdir les portefeuilles des conseillers à l'emploi, qui ne vont rien avoir à leur proposer! Sans compter toute la logistique d'encadrement des rSaistes auprès des conseils generaux, qui coutent cher à l'Etat , en matière de dotation globale reversée aux départements!
Pour les plus fragiles d'entre eux qui risquent de se retrouver à la rue, c'est l'hebergement obligatoire en centre d'accueil, CADA, et autres foyers de rejouissances , avec Valls qui degainent plus vite que son ombre....
Un foyer d'accueil coute en règle général 140 € par nuit , par adulte.....
De là, la politique menée est kafkaienne......
Re: Rebsamen «demande à Pôle Emploi de renforcer les contrôles»
Les gens préfèrent l'original à la copie. Hollande et son premier ministre travaillent à la réélection de Sarkozy ou de son clone à droite.
Re: Rebsamen «demande à Pôle Emploi de renforcer les contrôles»
Pas faux !
Mais si l'ambition est juste de pouvoir recevoir un communiqué mensuel s statistiques de Pôle moins urticant...ça doit pouvoir le faire
140 € la nuit .
...quand même ! pourvu que les plus fragiles ne soient pas trop nombreux
Mais si l'ambition est juste de pouvoir recevoir un communiqué mensuel s statistiques de Pôle moins urticant...ça doit pouvoir le faire
140 € la nuit .

Re: Rebsamen «demande à Pôle Emploi de renforcer les contrôles»
Pas de quoi flipper... Ce n'est qu'un effet d'annonce, il n'ont pas les moyens de les contrôler efficacement, les chômeurs...
Re: Rebsamen «demande à Pôle Emploi de renforcer les contrôles»
Pas de moyen mais ça risque de débrider encore plus certaines personnes qui voudront se faire bien voir de leurs hiérarchie afin de garder leurs postes. 
