APPEL des collectifs de défense de chômeurs

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Modérateurs : superuser, Yves

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Invité

APPEL des collectifs de défense de chômeurs

Message par Invité »

En vue des renégocaitions de l'assurance chômage qui démarre le 08 novembre 2005 les associations de défense de chômeurs appellent à un rassemblement.

Ne les laissons plus décider de notre sort!

AC !
APEIS
MNCP
CGT Chômeurs

UNEDIC : Aucune amputation des droits ne peut être légitime !
La « négociation » de la convention assurance chômage débutera le mardi 8 novembre à 15h dans les locaux du MEDEF.
Cette « négociation » s'ouvre alors que les pires rumeurs circulent sur les graves amputations de droit que revendiquent les organisations patronales.
Sous prétexte de déficit de l'Unedic, la nouvelle convention pourrait comprendre le retour à la dégressivité des allocations, l'augmentation des durées d'emploi nécessaire à l'ouverture des droits, la réduction des durées et des montant de l'indemnisation (seraient particulièrement visés les droits des seniors).

Aucune amputation des droits ne peut être légitime !
Ce déficit est un faux prétexte : si le Medef et ses alliés avaient voulu réellement équilibrer les comptes de l'Unedic en 2005 il leur suffisait relever le taux de cotisations, seulement de quelques dixièmes de point.
Ils ont au contraire, choisit de passer par un emprunt !
Malgré les mobilisations gagnantes des recalculté-es et des intermittent-es, ce déficit politico-financier devrait culpabiliser encore les salariés, et suffirait à les dissuader de revendiquer le droit à un revenu avec ou sans emploi, il obligerait les chômeurs et précaires, indemnisés ou non, à abandonner leur exigence de revalorisation immédiate de toutes allocations et de leur paiement à toutes et tous.

L'échec de l'Unedic est d'abord social : faible proportion des chômeurs indemnisés - moins d'un sur deux - ; montant ridicule des allocations chômage (la moitié perçoit moins de 853 euros). Depuis l'éclatement du système, l'Etat n'a jamais pris le relais (conditions d'accès excluantes et montants misérables de l'ASS et du RMI), et le gouvernement durcit encore le contrôle et la sanction des chômeurs et annonce de nouvelles mesures contre les allocataires des minima-sociaux. Les variations administratives du chiffre du chômage ne parviennent même pas à masquer la précarisation de l'emploi et la forte persistance d'un chômage de masse : la sortie du tunnel n'est toujours pas pour demain. Au contraire, il illustre la nécessité d'une remise à plat des différents dispositifs assurant le droit à un revenu de remplacement.
L'institution Unedic doit être revue et corrigée pour assurer le
financement et garantir l'indemnisation de toutes les formes de chômages et de précarité avec une allocation plancher ayant le SMIC pour référence,
organisant la présence des chômeurs et précaires partout où se décide leur sort, respectant le libre choix à son emploi et de sa formation.

Les mouvements signataires appellent tous les salariè-es, au chômage ou en poste, précaire ou non à se mobiliser pour résister à la précarisation de nos droits et pour en gagner de nouveaux, à se regrouper mardi 8 novembre
devant les locaux patronaux et les Assedic, à se réunir et à préparer ensemble les échéances suivantes.

Paris, le 4 novembre 2005

En Ile de France
Mardi 8 novembre RASSEMBLEMENT à 14H face au MEDEF - 55, rue Bosquet
Paris M° Ecole Militaire
Mercredi 9 novembre 18h Réunion AG Bourse du travail - 3, rue du
château d'eau - M° République

Lire les autres appels:
http://www.inter-emploi.org/appelscollectifs.htm

D'autres viendront dans les jours à venir

Sylvie
www.inter-emploi.org
OBYONETAOPY

Message par OBYONETAOPY »

Sous la gauche L'UNEDIC etait en excédent et personnes ne savait comment redistribuer les MILLIONS, maintenant que c'est la droite, l'exédent semble avoir disparu et ils parlent de déficit.......mais où sont donc passés les MILLIONS qui étaient en exédent ??????
Yves
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Envolés les millions ! Le déficit se compte en milliards !

Message par Yves »

Je vous la fais simple :

Comme la situation financière de l'UNEDIC était devenue "bénéficiaire" (par la baisse du chômage sous le gouvernement Jospin), les partenaires sociaux ont décidé de réduire - sensiblement - les charges (patronales et salariales) de financement de l'assurance-chômage.

Mais, à partir du 11 septembre 2001, on a assisté à une nouvelle envolée du chômage.

Les recettes n'ont pas suivi (le Medef s’est opposé à l'augmentation des charges).

D'où la décision prise en 2002 de réduire de 7 mois la durée maximale d'indemnisation du chômage (qui est passée de 30 mois dans le cadre du PARE à 23 mois).

D'où la décision d'appliquer cette réforme RÉTROACTIVEMENT : relire l'affaire des Recalculés qui a défrayé la chronique en 2003/2004, dans notre dossier en haut de la colonne de gauche.

Lien direct : http://www.actuchomage.org/modules.php? ... page_id=31

D'où la situation périlleuse de l'UNEDIC aujourd'hui.

…/…

Ce qui nous pend au nez ?

Une nouvelle réduction des indemnisations (soit sur le montant, soit sur la durée… soit sur les deux !!!).

Sans "rétroactivité" quand même.

La "leçon" donnée au Medef, à l'Assédic, à l'UNEDIC, à la CFDT (qui avait accepté cette mesure scélérate)… a - j'imagine - été entendue… et comprise.

Mais, gare, les "mauvais coups" portés aux chômeurs peuvent - vont ! - pleuvoir.

…/…

Les négociations qui s'ouvrent seront - certainement - le "gros" sujet social de cette fin d'année…

Sauf si le conflit des banlieues s’éternise…

…/…

La mobilisation de toutes et tous est IMPÉRATIVE !!!!
Yves
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Chômage : le Medef s'attaque aux allocations

Message par Yves »

À l'occasion des négociations sur l'assurance-chômage, qui doivent s'ouvrir mardi, le négociateur du Medef a annoncé lundi 7 novembre son intention de proposer une diminuer la durée d'indemnisation des demandeurs d'emploi et de rétablir la dégressivité des allocations. "Nous allons voir ce que l'on peut faire concernant la durée d'indemnisation, la dégressivité et les conditions d'entrée, avec le souci d'accélérer le retour à l'emploi des chômeurs et de réduire le déficit de l'Unedic", a affirmé lundi à la presse Denis Gautier-Sauvagnac, négociateur pour le Medef et actuel président de l'Unedic. Précisant parler au nom de l'ensemble des organisations patronales (Medef, CGPME et UPA), il a affirmé être opposé à "toute mesure qui se traduirait par une augmentation du coût du travail". "On a les cotisations patronales parmi les plus élevées d'Europe, on ne peut plus les augmenter", a-t-il dit. Il s'est déclaré "totalement hostile" à la proposition des syndicats de "surtaxer" les CDD et l'emploi interimaire, affirmant que cela "découragerait les entreprises d'embaucher".
"La société française en réalité n'est pas plus précaire aujourd'hui", a-t-il affirmé, ajoutant que le nombre de CDD et d'emplois intérimaires est stabilisé depuis cinq ans à 10 % de l'ensemble des salariés du secteur marchand. Le responsable patronal a jugé au demeurant "évident que le CDD et l'interim jouent leur rôle pour remettre les personnes au travail et pour réduire le déficit de l'assurance-chômage".

"Une fausse bonne idée"

Interrogé sur la proposition de certains syndicats de baisser les cotisations si l'employeur embauche un CDI en contrepartie d'une surcotisation des CDD et interim, il a affirmé qu'il s'agissait d'une "fausse bonne idée", estimant que "les chefs d'entreprise n'ont pas besoin d'être responsabilisés". Le patronat ne devrait pas envisager de toucher au montant de l'indemnisation, dit-il, mais il proposera de jouer sur le rétablissement de la dégressivité (supprimé en 2001) et la diminution de la durée d'indemnisation : "plus on raccourcit la durée, moins la dégressivité se justifiera", dit-il cependant. Les organisations patronales ont pour "objectif premier", a également affirmé Denis Gautier-Sauvagnac, "d'accélérer le retour à l'emploi" des chômeurs, "ce qui permet par ailleurs de réduire le déficit de l'Unedic", estimé pour la fin de l'année à 14 milliards d'euros.
Le représentant du Medef a regretté par ailleurs le "désengagement" de l'Etat "depuis 20 ans" dans l'aide aux chômeurs. "L'Etat finançait, en 1985, 30% de l'ensemble des aides, 20% en 1995 et 10% aujourd'hui", a-t-il fait valoir, ajoutant qu'il n'est "pas normal que le coût de l'assurance-chômage soit assuré par les seuls salariés du secteur marchand et leurs employeurs". "Le chômage est un drame national, il n'est pas propre au secteur marchand", a conclu Denis Gautier-Sauvagnac.

Source : www.nouvelobs.com
cristophe62120
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Message par cristophe62120 »

a force de toujours discuter les riches s'enrichissent encore plus , les precaires et les ouvriers deviennet de plus en plus pauvres.

discuter toujours discuter;perosnne n'as encore compris?on se fais mener en bateau, tant qu'on discute on agit pas

j'ai deja contacte ac; la cgt et j'attend encore une reponse de leur part alors maintenant si leur reponse reste l'ignorance il n'obtiendrons aucune aide de ma part

quand les petits moutons que nous sommes devenus se reveilleront'ils?
il y as bien un moment ou il faudras sortir nos manches de pioche et aller au charbon!
regardez autours de vous le nombres de coupures eau, edf, gaz, expulsions,le nombre de demandeurs d'emploi radiés, les rmistes qui voient leurs allocations reduites ou supprimées.

chomeurs, chomeuses sachez que nous, vous, etess seuls les partis politiques, les differentes asso de defense des chomeurs, les syndicats se moquent bien de ce que nous vivont.

mobilisons nous!
Yves
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De notre "envoyé spécial"

Message par Yves »

Entre 300 et 400 personnes étaient présentes à proximité du Medef (le 8/11 à 14h00), pour l'ouverture des négociations UNEDIC de l'assurance-chômage.

Le rassemblement a - principalement - réuni des intermittents du spectacle (dont le régime sera débattu dans la foulée) et quelques - trop - rares militants d'AC ! Agir ensemble contre le chômage, APEIS, MNCP, CGT Chômeurs.

Peu de journalistes, occupés par l'autre grand dossier social du moment : l'explosion des banlieues.

Yves - "envoyé spécial" ':roll:'
Yves
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La suite…

Message par Yves »

Pioché sur AC-Forum (suite au rassemblement) :

…/…

Depuis 17h, une centaine de chômeurs précaires et intermittents occupent la direction générale de l'administration et de la fonction publique, rue de Babylone (Mo Vaneau) et demande à rencontrer Jean-François Copé, porte-parole du gouvernement.

A l'état d'urgence sécuritaire, les occupantEs répondent Urgence sociale.

Non à la casse du régime chômage ! Non aux sanctions contre les chômeurs et RMIstes. Abrogation de la loi sur les contrôles des chômeurs ...

Les flics nous cernent ...

Des occupantEs d'AC ! Paris Air libre, d'AC ! Nantes, d'AC ! Nice, etc ...
Yves
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Vers une réduction de l'indemnisation

Message par Yves »

Petite info à propos de l'ouverture des négociations de l'UNEDIC (le 8/11) :

…/…

Selon la CGT, le Medef a proposé en séance un rétablissement de la dégressivité des allocations chômage ou une réduction de la durée de la principale filière d'indemnisation, de 23 mois actuellement à "12 ou 15 mois".

Source : www.nouvelobs.com
Yves
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Faut-il indemniser les chômeurs ?

Message par Yves »

A quel niveau indemniser le chômage ? Cette question se pose à chaque nouvelle négociation de l'accord Unedic, comme celle en cours actuellement, et quelquefois dans l'intervalle entre deux négociations quand, comme en décembre 2003, l'état des finances du système révèle une erreur dans les anticipations et conduit à revenir sur les engagements pris.

Alors qu'en général l'opinion publique est prompte à soutenir les revendications catégorielles d'où qu'elles viennent, ce n'est pas le cas quand il s'agit des demandeurs d'emploi. Il convient de mettre à part le cas particulier des intermittents du spectacle, qui, eux, ont un public et ont su mettre en scène leurs revendications pour arriver à prélever plus que leur part dans le pot commun de l'Unedic. L'accord se fait pour trouver légitime la progression du salaire minimum à un rythme une fois et demie supérieur à celui du taux de productivité ou l'instauration d'une prime pour l'emploi pour améliorer les revenus des moins rémunérés. Le monde patronal n'y trouve rien à redire, n'étant lui-même pas économe - c'est le moins que l'on puisse dire - quand il s'agit de ses propres rémunérations. De toute façon, c'est le budget de l'Etat qui supportera - pour combien de temps ? - le poids de ces libéralités. Pour éviter que ces suppléments de revenus non causés par la valeur ajoutée aient un effet par trop négatif sur l'emploi, il les compense en consacrant annuellement plus de 20 milliards d'euros à des allégements de charges sociales.

Vingt milliards d'euros, c'est seulement 5 milliards d'euros de moins que ce que verse, bon an mal an, l'Unedic en revenus de substitution (hors ASS) à ceux des demandeurs d'emploi qu'elle indemnise.

Mais cette dépense-là paraît beaucoup moins légitime. D'un côté, les salariés méritants, de l'autre, des chômeurs, vite soupçonnés d'être des profiteurs, tant par des titulaires d'emplois protégés, que par des micro-entrepreneurs dont le risque d'échec, lui, n'est pas indemnisable, ou par tous ceux qui, faute de rencontrer des chômeurs et d'accepter de les voir, ne prennent pas la dimension de ce qu'ils vivent et véhiculent l'idée que, s'ils n'ont pas d'emploi, c'est faute de faire ce qui serait nécessaire pour en retrouver un.

D'où l'idée récurrente que le système d'indemnisation n'est pas suffisamment incitatif et que ce n'est que parce qu'on lui aura coupé les vivres que le demandeur d'emploi se trouvera stimulé dans sa recherche. Dans d'autres pays, on estime, à l'inverse, que c'est en lui maintenant un haut niveau de revenus de substitution que l'on évite à la personne en quête d'emploi de consacrer toute son énergie à sa seule survie et qu'elle pourra faire face aux dépenses et à l'investissement que représente toute recherche d'emploi.

Pour ce qui concerne notre pays, il semble que l'on s'achemine vers une remise en question, non plus seulement de la lettre, mais de l'esprit du plan d'aide au retour à l'emploi (Pare), en abandonnant l'équilibre contractuel auquel il s'était efforcé de tendre : une amélioration de l'indemnisation accompagnant l'implication conjointe des demandeurs d'emploi et des employeurs en vue d'une maximisation du retour à l'emploi. Ces derniers avaient sans doute promis plus qu'ils ne pouvaient tenir, d'où leur tentation aujourd'hui de réduire l'indemnisation et de revenir sur la suppression de sa dégressivité.
Ceux qui la prônent arguent du fait que le taux de retour à l'emploi s'élèverait lorsque l'on se rapproche de la fin de la période d'indemnisation.

Mais qui s'est posé la question de la façon dont se passe un retour sur le marché du travail, du temps qu'il faut pour se remettre de ce qui a été vécu comme une violence subie, du temps qu'il faut pour apprendre le métier de chercheur d'emploi, pour prendre la mesure du marché du travail, pour se familiariser avec les critères souvent malthusiens, discriminants et sans imagination des recruteurs.

Ces derniers, entre autres, se méfient de ceux qui envisagent, faute de mieux, d'accepter un déclassement - comme l'a si bien expliqué Philippe d'Iribarne -, mais aussi de ceux qui pourraient opérer une reconversion, pour laquelle le dispositif d'accès à la formation tout au long de la vie professionnelle ne prévoit rien, comme il ne prévoit quasiment rien pour les demandeurs d'emploi tout court.

Il faut donc que le système d'indemnisation des demandeurs d'emploi en cours de renégociation ne soit pas configuré en fonction des idées véhiculées sur eux, mais en fonction de la réalité du marché du travail, des opportunités qu'il offre, des moeurs qu'on y observe, ainsi que du niveau de performance du service public de l'emploi.

Les demandeurs d'emploi paient déjà suffisamment par la durée moyenne du chômage ou la faiblesse des taux d'emploi de certaines catégories d'âge, ce que l'on a appelé la préférence française pour le chômage. Il ne faut pas y ajouter un risque accru de paupérisation et d'exclusion, alors même que ceux auxquels ils aspirent à ressembler, leurs pairs en emploi, verraient leur situation continûment améliorée.

Avec l'extension des formes de précarité du travail, beaucoup pensent que le temps est venu d'en appeler davantage à la solidarité nationale pour ne plus faire dépendre le financement du régime des seuls prélèvements sur le travail dans le secteur privé, et que le système de cotisation soit bâti de façon à inciter davantage à la responsabilité sociale des employeurs vis-à-vis de ceux qui sont remis sur le marché du travail

PATRICK BOULTE est vice-président de Solidarités nouvelles face au chômage.

Source : http://www.lesechos.fr/info/rew_france/4347572.htm
tranquilledeuz

Message par tranquilledeuz »

Du texte précédent,
"Il faut donc que le système d'indemnisation des demandeurs d'emploi en cours de renégociation ne soit pas configuré en fonction des idées véhiculées sur eux, mais en fonction de la réalité du marché du travail, des opportunités qu'il offre, des moeurs qu'on y observe, ainsi que du niveau de performance du service public de l'emploi."
Oui, et du coût des charges d'une vie autonome d'un foyer (dégressivité : non ; refus de l'ass : non ; etc).
Cette société ne se rend pas compte du coût, à tous points de vue, d'une chômeur déconsidéré... de l'économie possible en ne le disqualifiant pas. Où est cette étude socio-économique ?
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